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Billet de blog 24 novembre 2011

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L'avenir du nucléaire... au delà des enjeux électoraux.

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L’avenir du nucléaire … au delà des enjeux électoraux. J koenig, 23/11/11

Mon objectif n’est pas de prendre parti dans le débat plus que passionné qui a lieu en France avec le parti socialiste--ou plutôt qui n’ a pas eu lieu--dans le cadre des élections présidentielles de 2012. Je ne suis pas spécialiste du nucléaire. Il est d’éssayer de comprendre… au delà de ce que l’on veut bien nous dire.

Je viens de lire dans la revue américaine Foreign Affairs de nov-déc un article de Ernest Moniz sur l’énergie nucléaire, intitulé : Why we still need nuclear power / Making clean energy safe and affordable/ =Pourquoi nous avons encore besoin d’énergie nucléaire/ Sécuriser et rendre plus accessible l’énergie propre. Les problèmes américains ont bien sûr quelques points communs avec ce que nous faisons en France et ailleurs. (Vous pouvez trouver la revue Foreign Affairs à Paris).

On n’ apprend qu ‘aujourd ‘hui, en gros, 60 centrales nucléaires sont en construction dans le monde. Ce qui ajoutera 60 000 megawatts aux capacités actuelles, soit 1/6 de la production mondiale actuelle.

L’énergie nucléaire est, en fait, dit Ernest Moniz, , celle qui, aux USA, produit le moins de dioxide de carbone. Moins que le gaz naturel.

Mais, elle pose un certain nombre de défis en termes de sécurité, de coût de construction, de gestion des déchets et de prolifération de l’ármement ( nucléaire)

Après l’incident de Fukushima, on est aujourd’hui plus préoccupé par les problèmes de sécurité et cela va inévitablement renchérir le coût de l’énergie nucléaire, déjà plus élevé que le coût des centrales nucléaires à énergie fossile. Certaines compagnies s’etaient récemment mises à construire des réacteurs plus importants, jusqu’à 1600 megawatts plutôt que 1000 mégawatts.

On envisage aujourd’hui une nouvelle catégorie de réacteurs plus petits , les small modular reactors (SMRS) qui produisent de 10 à 300 megawatts, et qui présentent des caractéristiques de sécurité.

D’áutant plus que les centrales actuellement en service approchent les 40 ans d’existence et exigent plus d’attention. La vague du Tsunami à Fukushima faisait 14 m de haut, soit 2 fois la hauteur prévue par Fukushima. Et le Japon, de tous les pays, qui a le plus de tsunamis , peut avoir des vagues de 30 m …

La France et la Finlande ont largement dépassé les budgets prévus pour la construction de nouveaux réacteurs. Cela pose la question de savoir si l’on peut se permettre ces constructions en termes de coût. (Dans le débat tout à fait minime qui vient d’avoir lieu, ou plutôt de ne pas avoir lieu en France, personne, il me semble n’a parlé de ce problème de coût exorbitant.)

Un autre problème posé par l’énergie nucléaire, et peut être le pluspréoccupant, pour nous français, est le traitement des déchets.

L’énergie nucléaire est produite par la séparation de l’uranium des produits radioactifs dangereux, tels que le césium, le strontium, et plutonium à isoler pour des siècles. Ces déchets doivent être enterrés profondément. Et il n’est pas facile de trouver des sites d enfouissement.

Ce que l’árticle ne dit pas , malheurement, parce beaucoup ne savent pas et parce qu’il y a des intérêts à defendre, aux USA , en France etc.., c’est qu ‘il est possible d’utiliser un autre minerai, LE THORIUM, plus abondant dans la nature et infiniment moins dangereux que l’uranium( voyez dans Google en anglais). La Russie, l’Inde, la Chine utilisent ce minerai parce, contrairement à l’Ouest, notamment la France, ils sont plus motivés par la recherche pour améliorer une production nucléaire, plus sûre et moins coûteuse, que par la préservation d’intérêts particuliers à court terme.

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