Le clash à propos du role des femmes en Arabie Saoudite va bien au delà de la question de savoir si elles devraient avoir le droit de conduire ou non. Au delà de la question de savoir si elle sont bien voilées, et même au delà de la question de la mixité dans les lieux publics. Il s’agit de l’omniprésence de l’establishment religieux dans la société saoudienne.
La soumission des femmes:
Le coeur de l’islam wahhabite est l’obéissance de l’homme à Allah et l’obéissance de la femme à l’homme.
Les femmes doivent rester invisibles et toujours obéir à leur mari en toute chose.
Naitre femme en Arabie saoudite est au mieux endurer une vie de surveillance à vie par un homme de la famille, et ne rien entreprendre en dehors de la maison sans l’approbation d’un homme. Sans le plus souvent être accompagnée. Un père contrôle tout ce que fait sa fille et il passe le relai à son mari. Si un mari dit que le lait est noir, il faut êttre d’accord avec lui.
Dès l’âge de 6 ans, une saoudienne ne va plus à l’ecole avec les garçons. A 12 ans, elle ne peut plus accompagner son père au match de football.
L’idéal religieux du royaume est que les 2 sexes ne se rencontrent jamais en dehors de la maison.
Le travail des femmes:
Depuis les années 70, les femmes ont eu accès à l’éducation secondaire et universitaire, en dehors de toute mixité. 60% des titulaires de licences sont des femmes.
Lorsque l’on pose aux femmes la question de savoir si elles veulent travailler dans un milieu mixte masculin/féminin, le visage découvert. Moins de 10% sont d’accord…..
La plupart des femmes ne travaillent. Les femmes qui travaillent représentent moins de 12% de la force de travail en Atrabie SaouditeC’est le pourcentage le plus faible du Moyen Orient.
Moins de 5%-- deviennent chefs de petites entreprises.
Toutes les femmes, jeunes et vieilles, adhèrent à un mode de vie qui reconnait la primauté de l’Homme et la centralité de l’islam.
Il y a quelques femmes occidentalisées qui luttent gentiment ( who push gently against traditional strictures of Saudi life) contre le mode de vie saoudien . Des enseignantes, femmes d’affaires, et des femmes qui travaillent dans la cosmétologie. Elles parlent toutes un anglais excellent.
Il y avait plus de liberté en Arabie Saoudite dans les années 70, pour les femmes occidentales et les saoudienens. La regression date des années 90 quand Saddam Hussein a envahi le Koweit. Une manifestation de femmes pour le droit de conduire a eté sévèrement réprimée par la police religieuse.
Le roi Abdullah est prêtà accorder le droit de conduire aux femmes. Mais un recent sondage révèle que 85% des Saoudis s’opposent à ce que les femmes conduisent.
Il faut avoir conscience de l’influence importante des extrêmistes religieux qui insistent sur une interprétation strictement Wahhabiste de l’islam.
Une petite minorité grandissante, de femmes luttent pour l’indépendance des femmes, parmi elles, un e des filles du roi, la Princesse Adelah. Elle dit que la liberté des femmes a été restreinte à la suite du boom du pétrole dans les années 80.
Bizarrement, c’est la richesse pétrolière qui a rendu possible la mise à l’écart de la moitié des forces productives de la nation
Une des 5% de femmes d’affaires de Jeddah, Alia Banaja, à la tête d’une entreprise informatique, dit que les évolutions sont bien plus importantes au Qatar et à Dubai. En Arabie Saoudite, on n’avance pas ( we are standing still), dit elle.
C’est l’importance de la religion et de la tradition qui empêche l’evolution de la sociéte saoudienne.
La monarchie navigue entre le courant de la traditionnelle soumission des femmes et l’emergence des droits des femmes
Ce qui est quand même nouveau c’est que cela commence à gêner un nombre grandissant de femmes.
Ceci n’est qu ‘un début d’interventions sur l Arabie Saoudite qui joue un role clé dans ce qui se passe aujourd’hui au Moyen Orient ( A suivre)