Aujourd’hui encore, on apprend la mort d’un gamin tué par la Police argentine. Il est sorti jouer au foot avec les amis du quartier. Des flics les ont coursé, il est mort d’une balle dans le cou.
Cette fois, ça s’est passé dans la province de Corrientes (nord de l’Argentine). Une fois que la version policière (une soi-disant course poursuite après un soi-disant vol à la tire) est apparue comme un mensonge trop grossier pour que le pouvoir politique la soutienne, le ministre de la “Justice” a déclaré qu’il s’agit d’une « malencontreuse erreur ».
L’erreur en question ne se réfère pas, dans la bouche du ministre, à la méthode courante qui consiste à abattre à bout portant un gosse. Ça, c’est normal. C’est la cible qui est erronée. Car, en l’absence de vol (imaginé par la version policière) et en l’absence de moto (idem, pour l’épisode de la course-poursuite), il ne reste qu’un gamin qui jouait au foot.
Ezequiel Riquelme était un pibe de 14 ans. Soyons certain que les dix policiers inculpés jouiront de la parfaite impunité qui couvre les assassinats quotidiens perpétrés par la Police en Argentine.