Réduction des dépenses publiques, privatisations, fiscalité réduites, votalité des monnaies..., les "conseils" du FMI pour l'Amérique Latine ont été rendu public hier, et ressemmblent à s'y méprendre à ceux offert par le même organisme quinze ans plus tôt. Entre temps, le bon élève du FMI, l'Argentine, a connu la pire crise économique de son histoire (2001) précisément pour suivre ses "conseils". Entre temps, le monde s'est engouffré dans une crise sans précédent pour suivre les recette du néolibéralisme -qui sont aussi celles du FMI. Mais rien n'y fait. Alors même que l'Amérique Latine a réussi à tirer son épingle du jeu, du fait d'un retour de l'Etat dans l'économie depuis le début des années 2000, et que l'Europe et les Etats-Unis vivent une sévère depression, pour le FMI rien n'a changé : l'Etat c'est mal, le marché c'est bien.
Les technocrates cachés dans les tours de métal et de verres polarisés me font penser aux Talibans dans leurs grottes. Rien de ce qui se passe à l'entours ne peut affecter l'idée qu'ils se font du monde. Ils détiennent la Vérité, si bien que rien ne pourra les faire dévier. Si le monde ne réagit pas comme ils l'avaient prévu, le monde a tort, voilà tout.
Les troupes de la coalition devraient se retirer de l'Afganistan et aller chercher les talibans dans les édifices du FMI, elles auraient peut-être plus de chance avec DSK qu'avec Ben Laden...