par Billy
Afin d'en savoir un peu plus sur leur excellent NYX (lire la critique ici), nous avons envoyé nos questions à Julia et Carla de Mansfield TYA par email. Elles nous ont répondu, de manière unique et atypique. A l'image de leur disque.
01. Même s’il y a une certaine continuité dans l’esprit sombre et mélancolique de vos deux précédents albums, on a la sensation qu’il y a eu une véritable remise en question musicalement parlant dans NYX : il semble beaucoup plus varié que June et Seules au bout de 23 Secondes. Avez-vous chamboulé vos habitudes pour ces nouvelles compositions ?
Julia : j’aime beaucoup Antichrist de Lars Von trier, et aussi m’asseoir l’après-midi dans mon fauteuil en peau de bête. Je passe beaucoup de coups de fil dans la journée et parfois je gribouille des petits papiers devant moi. Après je les jette. Ils ne me servent à rien. Je n’aime pas trop téléphoner le soir.
Carla : Nous essayons toujours de chambouler nos habitudes. Pour ma part, le changement m'est difficile mais nécessaire. Mais si nous n'admettons pas que nous changeons et que nous ne cherchons pas de nouvelles méthodes, de toute façon nous le regrettons. Qu'il s'agisse du studio ou du live ! Ou du reste d'ailleurs ! La sincérité. Pour autant, je pense que nous restons aussi, et paradoxalement, fidèles à nous-mêmes. NYX est sans doute différent dans le sens où nous nous sommes donné ce thème de la nuit, une direction pour composer, mais l’album reste centré sur les voix et les cordes, ce que nous avons toujours privilégié. Il est peut-être simplement plus contrasté, révélateur de nos différences et de ce que nous aimons, sans s'enfermer dans des rôles : Julia invente pour le violon autant que moi et vice versa.