Le Midi de l’amour
Le Midi de l’amour était mon chemin, jamais la douleur du couchant.
Les politicards sont des poètes en matière de mensonges créatifs.
La solitude me jeta à ma désespérance.
La cruauté et la générosité étaient la loi de John Glanton.
Les embuscades sa méthode. Les asticots son âme.
J’errais, cramoisi et sans ressource jusqu’à ce que Carrie me ramène à son temps.
D’ocres collines convoyaient les cactus jusqu’au Mexique.
Elle était phénoménale comme un éclat de rire.
Un ulcère est un bout de tortilla briguant son fromage.
Sa fragilité était ma gravité. « Bien sûr » soupira Darwin.
Comme mener l’aveugle alors qu’elle rythmait mon éternité en chantant les nuits.
Le meilleur ou le pire de l’homme est écrit à jamais.
Je ne cherchais rien d’autre que son amour.
Comme plantés à l’envers, les saules croissaient du ciel au lit du ruisseau.
J’ai enveloppé l’El Dorado dans les quatre coins de notre avenir.
Mais l’éternité n’a jamais signifié demain.
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South of care
was where I walked but never west of pain. Politicos
are poets in creative lying. Loneliness flung me to
my desperation. Cruelty and bounty were John Glanton’s law. Ambush his method. Maggots his soul. I wandered
purple and out of composition until Carrie fetched me
for her while. Ocher hills ran cactus miles to Mexico. She was an event shaped like a grin. An ulcer is a tortilla chip aspiring to nacho. Her least was my most. Darwin sighed, “Of course.” It was the kind leading the blind as she danced my continuance in singing nights.
There persists in words title to the best or least in man.
I purposed nothing but her love. As if heaven cared, cottonwoods grew from the sky into creekbeds. I wrapped El Dorado in the four corners of our future. But forever never meant tomorrow.