

http://fr.wikipedia.org/wiki/Sigmund_Freud
extrait à retenir :
Le philosophe Paul Ricœur le situe aux côtés de Karl Marx et de Friedrich Nietzsche comme étant l'un des trois grands « maîtres du soupçon »[1], de ceux qui ont induit le doute dans la conception philosophique classique du sujet. La « psychanalyse », dont le terme apparaît en 1896, repose sur plusieurs hypothèses et concepts mis à jour par Freud. D'abord, l'hypothèse de l'inconscient révolutionne la représentation du psychisme. La technique de la cure, dès 1898 et d'abord sous la forme de la méthode cathartique avec Joseph Breuer puis le développement de la cure type, est la seconde acquisition de la psychanalyse. D'autres concepts, comme ceux de refoulement, de censure, de narcissisme, de moi et d'idéal du moi, ou davantage métapsychologiques comme les pulsions, la première topique et la seconde topique, le complexe d'Œdipe ou le complexe de castration entre autres, vont peu à peu développer et complexifier la théorie psychanalytique, à la fois « science de l'inconscient » et savoir sur les processus psychiques et thérapeutiques.
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La cure psychanalytique
L'éthique et le cadre thérapeutiques
La cure psychanalytique, communément nommée « psychanalyse », ou encore « cure type », désigne la pratique psychothérapeutique élaborée par Sigmund Freud puis par ses successeurs et inspirée de la talking cure de Joseph Breuer. La praxis psychanalytique a été peu à peu distinguée par Freud de la méthode cathartique et de l'hypnose. Ce vocable s'applique plus largement à toute une série de traitements plus ou moins dérivés de la psychanalyse au point que Jean Bergeret parle d'abus de langage fait par certains de la qualité de « psychanalyste ». Vers la fin de sa vie, Freud lui-même revient sur l'efficacité de la cure, rappelant que la psychanalyse est avant tout savoir. De nature transférentielle, elle repose sur les associations libres et part du symptôme (dont la névrose est la manifestation générale) pour arriver à sa source, la pulsion refoulée. Ce contenu censuré doit parvenir à la conscience du malade.
La psychothérapie psychanalytique met en œuvre tous les concepts dégagés par Freud, et en particulier ceux de « libre association » et de neutralité (l'analyste doit laisser les idées spontanées du patient s'exprimer, il doit écouter sans rien dire - et encore moins faire - qui ne perturbe les associations de l'analysant) et d'« attention flottante » (l'attention de l'analyste de doit pas se focaliser sur un élément ou un autre du discours de l'analysant mais rester attentif aux éléments inconscients qui pourraient surgir). Par ailleurs, le cadre éthique repose sur la sincérité du patient ainsi que sur l'engagement du psychanalyste à la neutralité et à la bienveillance. L’unique but de l’analyse est donc, par le travail élaboratif du patient, le travail interprétatif du psychanalyste de supprimer le refoulement qui crée la répétition ; mais l'analysé ne peut prendre conscience du refoulement que si, auparavant, a été supprimée la résistance qui le maintient.