Le monde a récemment publié un article sur La mutuelle communale. Il s'agit d'une mutuelle du Code la Mutualité : pas une assurance (encadrée par le Code de l'assurance), pas une société capitaliste, mais un organisme qui appartient à ses adhérents en propriété collective. Cette mutuelle protège visiblement les citoyens des communes FN. Le principe est simple et loin d'être une innovation ou un appanage des maires FN. Cela consiste à mettre en place un "contrat collectif ouvert" et de proposer la complémentaire santé aux citoyens, ce qui en terme actuariel permet de produire des tarifs plus bas que ceux des complémentaires santé en "contrat individuel"... pourvu que le nombre de personnes protégées soit quand même suffisant.
Bien sûr, comme tous les corps intermédiaires, le monde mutualiste compte nécessairement parmi ses délégués, ses administrateurs, voire ses présidents des votants d'extrême droite. Mais quelle mutuelle accèpte officiellement, non pas simplement de couvrir des citoyens d'une commune, mais de nouer des partenariats avec une association qui travaillent avec des Mairies FN ? Il s'agit de la Mutuelle Just, sise dans le Nord-Pas-De-Calais. Elle est adhérente à la FNIM, la seule fédération dissidente de la FNMF (à ce jour), qui revendique 1,5 millions de personnes protégées. Le Président de la Mutuelle Just' est le Président de la FNIM.
Etonnement, la Mutuelle communale prétend couvrir 681 000 personnes, alors que sa partenaire n'affiche que 100 000 personnes protégées au compteur.
Ce genre d'histoire peut sans doute être débusquée dans d'autre champ de l'"économie sociale et solidaire" (associations, fondations, mutuelles et coopératives).
Les corps intermédiaires, aussi, sont dans un drôle d'état.