Nihao! Ces derniers jours, j'ai recu sur ma messagerie plusieurs mots sympathiques me demandant de mes nouvelles. Effectivement. Plus d'article dans le Journal, plus de billets dans le club depuis la fin des olympiades: ça faisait mauvais genre.
Explications: j'ai pris un peu de vacances et je me suis préparé psychologiquement et matériellement (je vous passe les difficultés d'obtention de visa qui ont repoussé mon départ d'un mois) à un nouveau projet. Mercredi 15 octobre, je pars en Chine, trois ans. J'ai vingt-sept ans... jusqu'à trente ans minimum. Adieu veaux, vaches, copine!
En attendant que l'Airbus quitte le tarmac français, j'ai lu un rayon de bouquins sur la Chine, rencontré des spécialistes du pays, demandé de conseils à des confrères, d'anciens correspondants et établi des contacts avec des Chinois calés dans plusieurs domaines. J'ai même créé mon site web, pour vous dire comme je suis motivé.
Pour quoi faire? Construire une correspondance de presse, travailler comme journaliste mais avec la Chine pour spécialité. J'y avais séjourné un peu plus de huit mois en 2007. Je vais me concentrer sur plusieurs problématiques, économie, environnement et politique, avec une forte dose d'humanité. J'ai très envie d'écrire un livre sur l'adolescence chinoise mais après le dernier billet de Dominique C, j'avoue que je vais encore réfléchir avant d'envisager une carrière d'écrivain.
Où? D'abord à Shanghai puis Pékin. La crise financière provoque suffisamment de grabuge pour faire de Shanghai un nouveau centre d'intérêt depuis la fin des Jeux. Toutefois, j'ai opté pour une mobilité maximale... avec au moins deux semaines par mois en "reportage". De fait, la liste des destinations est longue: Wuhan, Chengdu, Canton, Xihan, Shenyang et Beijing ou bien en "immersion" dans la campagne profonde, chez l'oncle paysan d'un contact alors que se profile une grande réforme dans le milieu rural.
Anxieux? Un peu mon n'veu. Car je redeviens "indépendant" (je n'aime pas le mot "pigiste") et seul un nombre suffisant de collaborations pourra assurer mon existence là-bas. Mon travail, s'il est apprécié, devrait me permettre petit à petit de gonfler mon carnet de correspondances. Bon, j'arrête de parler, de cogiter vainement. Les sujets que je comptais faire il y a encore deux semaines semblent déjà périmés depuis l'ampleur du scandale du lait contaminé ou de la crise financière.
Vous pouvez me rendre service en me disant ce qu'il vous plairait de lire, de connaître sur la Chine et je me ferai un plaisir d'en mesurer la "faisabilité". A très vite !