Vous souvenez-vous du "Water Cube", cette pataugeoire futuriste aux 25 records du monde et toutes les médailles de Michael Phelps, d'Alain Bernard, la déculottée de Laure Manaudou? Que de souvenirs, que d'émotions mon cher Nelson. Par une belle et fraîche matinée pékinoise, j'ai rencontré l'un de ses designers: Thomas Yi. Le grand gaillard nous offre ici une visite guidée. Oui l'interview vidéo est en anglais (c'est pour Jean-Louis Legalery) mais elle est surtout un prétexte pour voir de très près à quoi ressemble cette piscine.
Mauvaise nouvelle, la piscine n'est plus une piscine mais quelque-chose de beaucoup plus rentable: un parc de loisirs avec son spa, son restaurant, sa boutique et tout le toutim. Le Watercube a déjà son produit dérivé: "la" watercube ou de l'eau de source directement importée du Canada. Vive l'économie d'énergie... quand on pense que l'eau de la piscine était recyclée en permanence par un système révolutionnaire, la rendant potable et privée d'additifs chimiques. Depuis sa réouverture, le grand-bassin accueille chaque soir un spectacle de jets d'eau avec un (vrai) orchestre philarmonique à faire pâlir de jalousie André Rieu. Le warm-up pool ou bassin d'échauffement, n'a pas bougé. Ce n'est peut-être pas une reconversion sportive mais c'est sans doute mieux, diront certains, qu'un équipement laissé à l'abandon comme à Athènes. Thomas Yi me confiera en aparté son désamour pour la CCTV Tower, "une balafre pour Pékin". Son WaterCube a été conçu pour tenir au moins trente ans.
Séquence nostalgie: