En reportage dans la campagne du Guangdong depuis 5 jours, les poches pleines de niangao huileux (petits gâteaux typiques), je suis tombé jeudi après-midi sur cette épatante scène de fête. Nous sommes dans un petit village d'ostréiculteurs, dont les oreilles sifflent encore d'une nuit de pétards et de feux d'artifice. Aujourd'hui, une troupe reconnaissable à son maillot orange fluo, déambule de maison en maison pour célébrer comme il se doit le Nouvel An Chinois. Les familles qui sollicitent la danse du dragon espèrent une année prospère. Observez le tonus du danseur, l'oisiveté des jeunes musiciens, le poireau qui descend du premier étage jusque dans la gueule de la bête, les couleurs flashy, les pétards mitraillette. Impassibles, les jeunes ont sans doute encore la gueule de bois de la veille. Quant aux vieux, ils en ont vu d'autres et l'alcool de riz ne semble plus avoir d'effet sur eux. Tous pensent aux fameux Hongbao, ces étrennes que l'on partagera à la fin de la journée. En quittant le village, ils laisseront une affiche avec le classement des meilleurs mécènes.
Pour filmer, j'ai utilisé un reflex Canon 550D et une optique Sigma 18-250 avec stabilisateur. Parfait pour se faufiler et filmer sans inhiber.