La nouvelle est tombée mercredi midi et c'est donc le soir que la victoire démocrate a été dignement fêtée dans les bars de Shanghai. Quand j'ai demandé aux Américains expatriés ce qu'ils attendaient de leur nouveau président, tous ont parlé de l'image de leur pays dans le monde qu'ils souhaitent voir restaurée.
La nouvelle est tombée mercredi midi et c'est donc le soir que la victoire démocrate a été dignement fêtée dans les bars de Shanghai. Quand j'ai demandé aux Américains expatriés ce qu'ils attendaient de leur nouveau président, tous ont parlé de l'image de leur pays dans le monde qu'ils souhaitent voir restaurée. Tous m'ont parlé de la guerre en Irak et du mépris qu'ont les Chinois pour leur engagement là-bas. "Si les Républicains restaient au pouvoir, j'aurais brûlé mon passeport américain", s'emporte Richard Trombly, ex-journaliste d'Associated Press. Quand je lui demande d'où il vient, l'homme s'excuse d'être originaire du Texas (un sudiste!) alors que son voisin de comptoir vient d'une terre passée dans le camp démocrate: l'Iowa. Pourquoi cette attitude un peu maso? Est-ce sincère ou par politesse envers un Français que l'on estime par nature, adepte d'anti-américanisme primaire?
Au comptoir du Zapatas, un bar d'expats et de filles de joie situé dans le quartier de la concession française de Shanghai, j'ai également rencontré Drago Lazetich, une Bud à la main. Originaire de Los Angeles, il produit des documentaires télévisés sur la Chine. Il ne dissimule pas sa fierté d'être américain. "Nous voici à nouveau un modèle pour le monde entier. Je ne pense pas qu'à ce jour, aucun autre pays occidental ne donnerait autant de responsabilités à un noir. Je suis fier d'être Américain". Sur ces belles paroles, Drago siffle sa sixième cannette.