Mercredi 8 septembre, 11h. Je sors du Starbucks un ice-coffee à la main quand tout à coup... ça pète! Une quarantaine de manifestants propres sur eux mais furibards sont regroupés devant l'ambassade du Japon, sur Ritan Lu. Sous l'oeil bienveillant des policiers, qui préfèreront filmer les nombreux journalistes chinois – au moins 80, quelle réactivité! – jeunes et vieux entonnent l'hymne national avant de dénoncer copieusement l'effroyable agression japonaise.
En réalité, les dangereux émeutiers pékinois réclament des excuses du Japon depuis cette collision entre un navire de gardes-côte japonais et un chalut chinois, au large de l'Archipel des îles Diaoyu, en mer de Chine. Le même jour, l'ambassadeur japonais s'est d'ailleurs vu convoqué deux fois par le ministère des affaires étrangères, afin de fournir des explications.
Cela étant dit, à part le ministère des affaires étrangères, je me demande quel genre de patron chinois est prêt à donner une matinée de congés à son employé pour qu'il s'égosille le temps d'une manif antijaponaise.
Voir aussi notre petit film de l’évènement sur www.jordanpouille.com