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Billet de blog 10 avril 2009

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1 jour entre 2 mondes

Présenter en image la Chine d’aujourd’hui, c’est aussi faire le grand écart entre deux univers, un pied de chaque côté du fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre la ville et la campagne. Voici le résultat, en 24h chrono.

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Présenter en image la Chine d’aujourd’hui, c’est aussi faire le grand écart entre deux univers, un pied de chaque côté du fossé qui se creuse chaque jour un peu plus entre la ville et la campagne. Voici le résultat, en 24h chrono. Ma vidéo a d'abord été publiée sur la Télélibre.fr, avec qui je collabore depuis plusieurs mois. Je vous la montre à présent. Allez faire un tour sur leur site !

De Shanghai à Pékin, de Canton au petit village de Huang Fan perdu entre Wuhan et le Barrage des Trois Gorges: chaque halte est une occasion de saisir des instants d’émotions, de filmer des rencontres atypiques. Compiler ces images aujourd’hui permet aussi d’illustrer le contraste époustouflant qui règne entre la ville et les campagnes chinoises.

D’un côté: des chantiers permanents, des embouteillages monstres, des rues piétonnes truffées d’écrans publicitaires lcd, des cortèges de jeunes chinoises ivres dans des bars d’expatriés. De l’autre: des villages silencieux, des boeufs de traie besogneux, des murs tapissés de slogans communistes, des hôpitaux vétustes, des professeurs d’école en tenue de révolutionnaire qui ne s’expriment qu’en dialecte dans des salles de classe où les portraits de Mao n’ont toujours pas été décrochés.

Et pourtant la ville comme la campagne ne sont pas hermétiques l’une de l’autre. Un flux continu d’hommes et d’argent circule d’un monde à l’autre sans interruption. Les forces vives des campagnes rejoignent les villes pour faire tourner l’économie chinoise, l’une des moins touchées par la crise financière globale. L’argent de ces travailleurs migrants sera expédié de plus belle au village pour y construire une belle maison de ciment avec électricité et eau courante, soulager les vieillards qui cultivent les terres arables tant bien que mal, et éduquer les enfants qui ne rêvent déjà que d’une chose: s’évader.

Bientôt je retournerai dans cette ferme de la province de Hubei, voir l'oncle Zhong Bing et sa famille pour boucler mon reportage. Avec l'espoir evidemment de le publier.

Bon weekend !