«Insupportable.» C’est le terme employé par 70 % des 1400 foyers pékinois interrogés pour une étude sur la perception des prix. Cette étude a été menée par la Banque Centrale de Chine et vient d'être publiée par le magazine économique chinois Caijing.

Certes, le gouvernement a stoppé ce mois-ci la hausse du prix de l’immobilier - un crève coeur dans la mesure où les entreprises d’Etat investissent souvent leurs bénéfices dedans, profitant ainsi de la bulle spéculative et quitte à empêcher les classes moyennes de Pékin, Shanghai, Canton ou Shenzhen d'accéder à la propriété.
Mais il ne peut pas grand chose face à l’inflation générale, de 6.3 % sur un an.
Et cette hausse frappe l’alimentation en particulier. Ainsi, le prix de la viande de porc, la plus consommée en Chine, a augmenté de plus de 45 % en un an.
A titre personnel, je constate que le moindre plat servi dans les boui boui de Pékin a grimpé de 2 yuans depuis le début de l’été. Dans les grandes villes, les "achats groupés" de nourriture ont de beaux jours devant eux.