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Billet de blog 5 décembre 2013

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Vals à quatre temps!

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Premier temps: les médias n'annoncent pas la "marche nationale contre la hausse de la TVA au 1er janvier" décidée début novembre pour le 1er décembre. Les grands observateurs du microcosme politique n'en souflent mot, les économistes l'ignorent, les "chiens de garde" cadenassent l'information. Ils se focalisent sur l'écotaxe et les luttes des bonnets rouges, surtout sur les destructions des portiques et non sur la colère des salariés qui perdent leur travail dans les entreprises dirigées par ceux qui appellent à la fronde fiscale pour se dédouaner de leurs responsabilités dans la crise bretonne. La confusion est à son comble et nos gouvernants surfent sur le conflit breton en suspendant la mesure reportée en 2015.

Deuxième temps: Quimper/Carhaix, deux manifs, vingt problèmes. Matignon s'affole, le patronat s'inquiète. Faut arrêter le feu avant l'incendie. on nous sort le "pacte pour l'emploi en bretagne". Plus qu'insuffisant. Ça donne des idées à d'autres provinces( Nord et Paca avec les paysans et camionneurs) A Paris, les petits haras, les clubs équestres manifestent pour la première fois contre l'augmentation de la TVA. Ça gesticule dans les ministères. Au moins que tous ces grogneurs ne se rassemblent pas avec les partisans du Front de gauche! On les reçoit, on tente de les rassurer, on les caresse dans le sens du poil mais on garde le cap comme l'exprime le premier ministre.

Troisième temps: la "marche" se déploie réunissant plusieurs dizaines de milliers de participants scandant "non à la hausse de la TVA" et exigeant une "révolution fiscale" qui imposerait les profits au même taux que les salaires et pensions. Sacrilège! Les partageux, silence! Médias, dirigeants socialistes, ministres, commentateurs officiels lancent l'hallali contre le supposé agitateur crypto-communiste Mélenchon. Querelle dérisoire du ministère de l'intérieur sur les chiffres de manifestants, opérations mise en scène, coupes et découpes dans les reportages, tentatives de division du Front de gauche, rien n'aura été épargné pour éviter le débat sur la TVA et sur les injustices criantes de la fiscalité.

Quatrième temps: le gouvernement axe ses efforts pour minimiser l'ampleur et les effets de la manifestation. Sa ligne de mire, empêcher les convergences entre salariés, retraités et couches moyennes (artisans, commerçants, petits patrons, professions libérales, petits paysans). La digue peut sauter. La justice sociale peut unifier les luttes et ouvrir une nouvelle perspective de rassemblement. Le front de gauche doit être plus audacieux dans ses propositions. Des actes concrets sont attendus par des millions de citoyens. Dans les quartiers, dans les entreprises, ces catégories sociales deviennent un peu plus réceptives aux propos tenus par le front de gauche. La contre offensive du monde du travail a commencé!

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