jose espinosa (avatar)

jose espinosa

Abonné·e de Mediapart

197 Billets

0 Édition

Billet de blog 25 septembre 2012

jose espinosa (avatar)

jose espinosa

Abonné·e de Mediapart

la prestidigitation pour remplacer la politique?

jose espinosa (avatar)

jose espinosa

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

 Le gouvernement socialiste multiplie les tours de passe-passe:  la capitulation devant les décisions de la famille Peugeot, les reculs du ministre du redressement économique devant madame Parisot, la soumission de la France aux diktats de Bruxelles et d'A.Merkel et la ratification du traité Merkel-Sarkozy nous sont présentés comme autant de combats gagnés sur le patronat et la finance.

Depuis la mise en place du gouvernement où est la politique de gauche que la majorité a souhaité? Le changement c'est maintenant, ce slogan n'est pas suivi d'effets. Le pouvoir d'achat continue de baisser, l'emploi se dégrade, les conditions de travail se détériorent, les services publics (école, santé, transports, culture) sont abandonnés, l'industrie est cassée. Les électeurs favorables à Hollande attendaient des signes de rupture avec la politique sarkozienne. Ils ne sont pas au rendez-vous. Pas étonnant que la "cote" du président dégringole dans les sondages.

D'autres signaux se font jour. Les gesticulations de Manuel Vals approuvées, encouragées par Hortefeux, soutenues par une partie de la droite inquiètent les associations de défense des droits humains, suscitent des interrogations dans la police, heurtent la magistrature et la justice. Les rapports diligentés par le gouvernement Fillon trouvent des échos positifs au sein même du gouvernement Ayrault jetant le trouble à l'intérieur de la gauche. Les atermoiements, les pas de deux, les incohérences, les contradictions éclatent. Ca ne fait pas sérieux!

D'où les contre feux allumés ici et là. Intervention télévisée du président. Éternelle discussion stérile sur les temps scolaires. Utilisation des provocations à l'égard des musulmans. Rideau sur les problèmes sociaux et économiques. La famille Lepen peut surfer tranquillement et la droite jubiler ouvertement. La gauche gouvernementale (PS, EELV) perd du crédit. Plutôt que de travestir les réalités, il faut les affronter. L'heure n'est pas au spectacle, l'heure de la politique déterminée a sonné.

Il faut rejeter le traité Merkel Sarkozy qui nous conduit à la catastrophe austéritaire et nous menotte. Justice sociale par une fiscalité progressive qui fasse payer les détenteurs de capital plutôt que les salariés. Une politique de combat contre les délocaliseurs en votant une loi contre les licenciements boursiers. Une progression du pouvoir d'achat en relevant le smic à 1700 euros. Voilà des signes forts d'une gauche qui veut changer en France aujourd'hui. Ce ne sont pas les prestidigitateurs qui le feront. 

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.