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Billet de blog 27 octobre 2012

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Les socialistes redécouvrent Marx?

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Le congrès de Toulouse marque le retour au classique. Le "doute" marxiste hante les travées du congrès. Le parti détient tout le pouvoir: Présidence, ministres, majorité de députés, le sénat, la quasi-totalité des régions à l'exception de deux, la majorité des conseils généraux, la plupart des communautés de commune sans parler des municipalités grandes ou petites. Jamais dans l'histoire de notre pays un parti n'a détenu un tel pouvoir. Pour en faire quoi? Telle est la question qui taraude les simples militants aux prises avec les réalités .

Les congressistes assistent médusés au spectacle ubuesque. En cinq mois leur président recueille les plus mauvais sondages d'un chef d'état de la cinquième république. Leur premier ministre devient la risée de la droite pour ses reculades devant des volatiles et ses indécisions qui frisent l'impréparation ou du moins l'incapacité à gérer et surtout le refus de mettre en oeuvre la politique économique et sociale voulue par leurs électeurs. Le redressement n'est pas au rendez-vous et les faits les en éloignent.

Les dirigeants du PS, droitiers, libéraux et gauche confondus sont à la manoeuvre pour souder leur parti autour du premier ministre et du président. Les déclarations d'intention n'y pourront guère.  Le mal est profond. Il réside dans les orientations européennes libérales et dans la vision d'un capitalisme comme système indépassable. Le parti socialiste aurait besoin d'un aggiornamento de gauche, social, économique et politique qu'il est incapable de produire. Enfermés dans des schémas vieillis, les socialistes ne peuvent anticiper les évènements, condamnés à courir après les solutions du Medef et de la droite décomplexée. Manuel Vals en est l'illustration parfaite dans son rôle de premier flic de France.

Nous n'en sommes qu'au début et déjà la désillusion gagne les travailleurs. Qu'en sera-t-il dans un an quand les effets du budget d'austérité se feront sentir? Que d'autres mesures nocives nous seront présentées comme les remèdes incontournables pour sortir de la crise? On n'y peut rien nous disent-ils, la situation n'est pas facile. Certes, que des difficultés existent, personne de sérieux le conteste. Mais qu'en quatre mois, le gouvernement écolo-socialiste ne prenne aucune sanction à l'égard des patrons voyous, qu'aucun plan social ne soit stoppé, qu'aucune interdiction de délocalisation n'ait été prononcée, avouez qu'il y a de quoi décourager le simple électeur de gauche qui attendait un peu de changement avec la politique sarkozienne.

L'idée grandit qu'une autre gauche doit se manifester. Ne laissons pas s'installer l'idée que la relève ne peut qu'être à droite voire à son extrême. Ce gouvernement "canada-dry", bien qu'il en ait la couleur,  ne mène pas une politique de gauche apte à combattre la finance et le grand patronat.  Le front de gauche  représente cette autre gauche; mais il lui faut s'affirmer davantage. Marquer son opposition au budget en serait un signal fort qui devrait être suivi de mouvements  et manifestations  larges et diversifiés. 

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