Le premier album d’Umberto, From The Grave, sorti il y a quelques mois, donnait déjà le ton : une veine empruntée directement aux musiques de Goblin, aux ambiances du cinéma italien des années 70, juste à côté de Dario Argento. Le disque réussissait à émouvoir, à intéresser, là où tant d’autres avaient récemment échoué, ne parvenant qu’à recopier la musique de Goblin ou de l’époque. Umberto recopiait, mais y mettait, on le sentait un peu, quelque chose d’un peu plus moderne et contemporain. Peut-être quelque chose de personnel ? Difficile à savoir. Toujours est-il que l’envie de prolonger l’écoute s’est vite installée et s’assouvit désormais grâce à un deuxième album sorti par Not Not Fun et dont le titre évoque à la fois polar italien seventies et comics post-psyché. Surtout, certains moments du disque mêlent une influence patente, celle de la techno et, notamment, de Daft Punk. Ici et là, l’impression d’entendre un disque de ces derniers, mais fait en laissant tomber masques et contrôle total, pour se laisser aller à une exploration musicale sans voiles forcés. Difficile de ne pas se laisser happer par cette musique, qui, ailleurs aussi dans le déroulé du disque, met en exergue une volonté quasi “cheesy” à l’aide de cordes et nappes synthétiques, de mélodies de variété mutante. Au bout du compte, une idée surgit : et si, au fond, c’était bien là un vrai disque de Daft Punk, celui qui servira de BO à la nouvelle version de Tron ? On adorerait, en tout cas, plaquer ces sons sur les images d’un blockbuster futuriste, histoire de voir. Un disque, en tout cas, idéal pour soutenir les ressuscités de la Toussaint, les maudits morts-vivants d’Halloween.