Le Géant de Gijon
Je suis parti tôt l’après midi,
Vers cinq heures.
J’ai fait mon bagage,
deux tee shirt chauds et une paire de chaussettes.
J’ai pris ma brosse a dents,
Et je suis parti.
J’ai enfourché ma moto,
Je n’ai pas pris la peine de faire le plein.
J’avais envie de te rencontrer,
Alors je suis parti.
Comme on va en procession,
J’ai parcouru un chemin d’il y a longtemps.
La première fois,
C’était en mile neuf cent soixante treize.
J’avais cinq ans
Et toi ? Toi tu versais ton sang.
Toi, tu écrivais l’histoire,
Avec ce qu’il y a de plus noble.
De ce combat perdu,
Tu est devenu un géant.
Dans la ville de Léon,
Berceau de l’Espagne,
Je me suis promené dans la calle Cervantes.
Et pourtant c’était à un autre que je pensais.
Calle Cervantes,
C’était comme être dans les bras d’une femme
et penser à une autre.
J’ai souris, moi aussi j’aime les moulins.
Nous n’avions pas rendez vous.
Je ne me suis pas donné la peine de te prévenir.
On ne prévient pas une idole,
Je ne connais pas ton adresse.
Ton numéro de téléphone ?
Il est pas dans ma liste.
Mais je suis venu te renoncrer,
Toi le géant de Gijon.
Et qu’importe des formalités,
La chance me sourierra.
Et elle ne m’a pas sourit.
J’ai rencontré des cheuveux noirs,
Une peau blance et des yeux bleus
Mais ce n’était pas eux que je suis venu saluer.
Je suis venu voir le Géant Gijon !
Est tu de Gijon ?
Non, tu est d’ailleurs.
Tu es du pays des lettres et de rêves.
J’ai parcouru la ville,
Et je ne t’ai pas trouvé.
J’ai parcouru la ville,
Et je me suis souvenu.
Santiago,
Oui,
Bien sur,
Les chemins de Santiago.
Alors j’ai mis le cap à l’ouest,
Et je suis arrivé
Mais Santiago du chilli
N’est pas Santiago de Compostelle.
Quelle grossière erreur.
Et comme un miracle
Une apparition,
J’ai compris.
Les Géants,
De Gijon,
Ou de Santiago,
Ils sont tous dans nos cœurs.