Hier Matin,
Je me suis levé,
Le soleil brillait déjà trop puissant,
Une journée chaude de plus,
Au loin les pelleteuses s'affairaient,
Les Grues Tournaient.
Les Grues, Les Grues?
Quelles grues?
Ces oiseaux gris? ou ces machines jaunes?
Les grues métalliques.
J'ouvre la fenêtre,
l'air frais m'enveloppe,
et déjà la pollution me serre la gorge,
et déjà j’étouffe.
Le regards se porte au loin
sur la plaine peuplée,
autant par les arbres que par les hommes.
Le ciel est vide, vide d'avions.
Le ciel est bleu et vide.
Un faux calme règne,
je regarde le cerisier.
Les cerises trop mures crient famine.
Quoi, quelle horreur!!!
Le ciel est aussi vide que mon cerisier.
Ou sont les oiseaux?
Ou sont les moineaux voraces
qui tous les ans venaient me disputer mes cerises?
Ou est cette vermine qui venait me chatouiller mes nerfs?
Ou sont les chants qui venaient me réveiller?
Le ciel est vide,
vide d'oiseaux
vide de sens
vide comme sens, comme nos sociétés
Mes cerises restent la,
Est-ce le premier signe de la fin du monde?
Est-ce la fin?
Les oiseaux ont disparus.
Que nous reste-t-il a détruire?