AUJOURD'HUI, 21 Février 2011, C'EST LE 500iemeJOUR DE DÉTENTION PROVISOIRE POUR NOTRE COLLÈGUE LE PHYSICIEN DES PARTICULES ADLÈNE HICHEUR QUI POUR AVOIR FRÉQUENTÉ DES SITES INTERNETS "DOUTEUX" EST INCARCÉRÉ DEPUIS PLUS D'UNE ANNÉE À FRESNES SANS QU'AUCUN ÉLÉMENT CONCRET ET OBJECTIF NE VIENNE JUSTIFIER CETTE DÉTENTION ABUSIVE QUI NE RÉPOND À AUCUN DES CRITÈRES ÉNONCÉS PAR LA CONVENTION EUROPÉENNE DES DROITS DE L'HOMME. LES POLITIQUES SÉCURITAIRES ENTRÉES EN VIGUEUR DEPUIS 2001 ONT FAIT RECULER L'ÉTAT DE DROIT, ET AUJOURD'HUI PERSONNE N'EST À L'ABRI D'UNE ARRESTATION ET D'UNE DÉTENTION SANS PREUVES, SUR LA BASE DE SIMPLES SOUPÇONS. REJOIGNEZ LE COMITÉ DE SOUTIEN POUR DÉNONCER CE DÉNI DE JUSTICE QUI DÉSHONORE NOTRE PAYS Les 8 et 15 février, la chambre de l'instruction a rejeté deux appels concernant la demande de remise en liberté d'Adlène. Ceci ouvre la porte à une demande en cassation. Si cette dernière devait être également négative, toutes les voies de recours légales contre cette détention abusive auront été épuisées et Adlène sera alors en droit de déposer une requête auprès de la Cour Européenne de Justice (CEDH). Il est à noter que depuis la loi du 5 mars 2007, les audiences et arrêts en matière de détention sont en principe rendus publiquement. Mais la cour peut décider de les rendre en chambre du conseil, auquel cas ils sont tenus secrets (hormis leur sens : liberté ou détention, bien sûr). Dans cette affaire, et malgré les demandes répétées de l avocate, la chambre de l'instruction décide systématiquement du huis clos. De fait, l'exception est devenue la règle, et la loi du 5 mars n'est ainsi de fait pas appliquée. En pratique, la conséquence en est qu il est pour nous impossible de se procurer les arrêts justifiant des décisions de la cour sur la détention provisoire (seul le prévenu et son avocat en ont connaissance). POURQUOI UN TEL SECRET?
Le comité de soutien demande simplement la libération, au besoin assortie d’un contrôle judiciaire, de M. Adlène Hicheur jusqu’à ce que l’instruction présente ses conclusions. Si des faits concrets et avérés devaient le mettre en cause, M. Adlène Hicheur comme tout citoyen doit avoir droit à un procès contradictoire dans des délais raisonnables. En l’absence de charges convaincantes, M. Hicheur doit être complètement innocenté et dédommagé du préjudice grave causé par une incarcération injustifiée.