J'aurais pu lors de la campagne des élections présidentielles de 2012 faire le même billet à chaque fois que M. Cohen a reçu dans sa matinale Eva Joly tellement il transpirait de tous ses pores du mépris qu'il a pour toute femme de caractère qui lui tient tête et surtout qui ne cède pas sur le fait d'élever le débat là où lui ne sait que le rabaisser dans les abimes de sa superficialité. Mais comme il a récidivé ce matin avec Martine Aubry je ne peux pas résister à ce coup de gueule.
Il a en face de lui une femme qui a marqué de façon majeure la politique française de ces 30 dernières années, et pas sur des sujets secondaires mais sur des points qui restent essentiels dans le débat actuel et il ne trouve aucune question intelligente à lui poser sauf à essayer de la mettre en porte à faux comme si M. Cohen pouvait avoir la prétention de mettre en porte à faux une femme politique solide aussi bien sur le plan intellectuel qu'idéologique (même si je ne suis pas toujours d'accord avec elle son ralliement à Cambadélis me reste encore à la gorge. ) Très vite voyant que ça ne marche pas il ne cache pas son désintérêt pour l'interview laissant la salle prendre le relais et là malheureusement les questions ne volaient pas haut non plus.
Occasion ratée donc d'avoir un débat de qualité mais là on commence à avoir l'habitude avec lui et je repose à nouveau la question, allons-nous continuer à accepter encore longtemps de payer sur note taxe audiovisuelle ce type de "journaliste".
Heureusement il y a eu le billet de M. Morel, un chef d'œuvre du genre, pour rattraper un petit peu tout cela et M. Cohen serait bien inspiré de se poser la question de l'image que lui renvoie indirectement ce billet de sa propre superficialité pour ne pas dire plus et rester poli.