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Billet de blog 19 avril 2013

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Comment échapper à l'Entropie de frénésie, préserver un esprit critique et construire une pensée structurée.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Jetée en pâture, la réflexion à une heure tardive quand le cerveau, excité par trop de stimulus, coure après la raison...

 Les médias spécialisés en information continue nous crachent, chaque instant, du brut que des images séquencées, formatées soulignés de bandeaux défilants, lapidaires, au contenu sans rapport à ce que ces premières illustrent avec un entêtement et une répétition quasi obsessionnels. Des « experts » dont la seule réelle qualité est contenue dans leur titre, presque particule, se succèdent pour nous décrypter ce que nous ne serions capable de voir. Le brut crypte-t-il la pensée pour la rendre inintelligible sauf à ces sacro-saints experts ?

Alors, une nécessité s'impose, vitale et sans délai : s'extraire de cette frénésie d'informations factuelles dénuée d'analyse mais proposée suivant une architecture orientée vers une pensée unique et un bourrage de crâne, remplissant le « temps de cerveau disponible » du culte de l'exposé du fait brut, qui, à lui seul, serait suffisant pour comprendre notre environnement, notre monde, notre avenir.

En temps calme, une information en cache une autre. Mais en pleine tempête, les slogans viennent remplacer la litanie « du sans transition » : « Affaire Cahuzac », « Evasion fiscale », « Pas tous pourris », « du sang » pour le mariage pour tous..

 Peut-on parler d'une dictature de l'information en temps réel ?

 Chavez vs Thatcher, des événements concomitants illustrant, par le hasard des agendas, la fragilité des systèmes ou leur caractère aliénable à temps.

 Quels sont les réels problématiques relevées par l'analyse de l'actualité récente :

  • la disparition de la garantie bancaire, pilier central de l’édifice du capitalisme financier, avec le blanc sein des banques centrales

  • la réelle sensibilisation de l'opinion populaire à l'ampleur de « l'évasion fiscale » la mal, tellement mal nommée, bien mieux explicitée par une caractérisation de « vol du bien commun en bande organisée ». Le terme « évasion » portant un crédit à la légitimé de l'action : en référence au prisonnier de guerre détenu à tort, dont le devoir est de chercher à s'évader. L'appellation de « fuite fiscale » me semble bien plus adéquate. La fuite c'est la perte de fluide dans un circuit hydraulique qu'il faut supprimer à tout prix. C'est le délit d'évasion pour se soustraire à la responsabilité individuelle face à un acte répréhensible. C'est le caractère permanent de la perte, contrairement à l'évasion qui n’apparaît que comme l'acte légitime renflouant la partie lésée.

  • la personnification des problématiques pour éviter de penser, critiquer, incriminer le ou un système,

  • la peur du « tous pourris » ou plutôt le combat contre le tout pourri qui justifierait tous les bémols, les attention que l'on porte aux criminels en col blanc. Actes de contrition, mea culpa, mea culpa s'insurge le Cas Huzac.

  • l'invraisemblance de la réalité, la vérité invraisemblable, comme celle d'un ministre des finances luttant contre lui-même, comme une « égérie » bien pensante défendant les valeurs « naturelle » du fin-fond de son HLM de 170m2, préférant louer son appartement dans le marais.. De la corruption aux passes droits.

Bon sang, que l'univers médiatique est turbulent, désordonné , brouillon.. Brouillon de notre société, société de brouillons...

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