Je souhaite un excellent 1er mai à cette mère de famille croisée il y a quelques mois au Forem et qui subissait les remontrances de sa conseillère : elle avait raté le rendez-vous fixé à 8h30 car, après avoir conduit son fils à l’école, son bus a eu du retard. J’espère qu’elle a pu se rendre au rendez-vous suivant, également fixé unilatéralement par la-dite conseillère à... 8h30.
Je souhaite un excellent 1er mai aux retraités, dont la pension a effectivement été revue à la hausse... souvent du prix d’un sandwich. Par contre, l’augmentation du prix de l’eau et de l’énergie, ça c’est plusieurs sandwichs...
Je souhaite un excellent 1er mai à ceux qui devront travailler jusqu’à 67 ans (pour le moment). Je leur souhaite également d’avoir pu ouvrir une complémentaire car, de l’argent, il n’en restera sans doute plus énormément pour garantir leur hypothétique retraite.
Par contre, je souhaite une belle journée de merde aux parlementaires qui peuvent prendre leur pension à 52 ans, aux Ministres qui nous font courir le risque d’un accident nucléaire, à ceux qui prélèvent l’argent des travailleurs pour fabriquer et larguer des bombes sur la Syrie en osant dire qu’ils l’ont cherché, à ceux qui disent qu’il faut appliquer l’austérité mais planquent leur fric dans les paradis fiscaux, ceux là même qui réfléchissent à allonger la durée de la semaine de travail.
Une belle journée de merde également aux journaleux à la solde des politiques, ces Goebbels des temps modernes qui suivent les lignes éditoriales comme les gamins suivaient le joueur de flûte de Hamelin.
Une belle journée de merde aussi aux syndicats qui ont depuis longtemps trahi la cause des travailleurs qu’ils devaient pourtant défendre, trop occupés à aller bouffer au Cercle de Lorraine pour mieux se coucher, une fois l’estomac plein, devant toutes les mesures, plus antisociales les unes que les autres, imaginées par nos Gouvernements, tous niveaux de pouvoirs confondus, pour pérenniser contre tout bon sens, les politiques ultra-libérales européennes qui font porter aux plus faibles le poids des erreurs des banquiers.
Et enfin, une belle journée de merde aux partis politiques et aux politiciens qui vont s’approprier cette journée pour vendre leurs soupes, tellement repassées qu’elles n’ont plus que le goût de brûlé : de la soi-disant gauche à la sinistre droite, en passant par l’inutile centre.
Le 1er mai, il est à nous et si les anciens ne s’étaient pas battus pour l’obtenir, aucun homme politique, aucun patron ne nous l’aurait donné.
Chers amis qui me lisez, je vous souhaite à vous tous un splendide 1er mai.