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Billet de blog 5 mai 2016

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Simplicité

Et puis il est temps d’écrire un peu. Avant de faire ma valise.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Poser les yeux sur le petit chien noir, ce modèle unique et irremplaçable qui déambule dans le salon transformé en atelier menuiserie. Une journée sans scier du bois, c’est une journée de foutue.

J’ai cherché mon billet de Lotto et je ne l’ai pas trouvé. SI ça se trouve je suis riche depuis trois jours sans le savoir. Mais de toute façon, je suis riche depuis longtemps.

Riche de ce petit chien et la façon dont il me regarde. Riche de cette pièce et son bordel poétique. La muse sur le canapé. Un clown sur la bibliothèque. Un bateau sur le radiateur. Et la télé, comme je l’aime : en panne.

De toute façon, les images qu’elle se borne à retransmettre ne sont qu’horreur, destruction et manipulation. Un monde à notre image. Enfin, leur image, pas la mienne.

Et dans ce monde con rempli de cons et en attendant de changer ça quand j’aurai trouvé quelques milliers de copains qui pensent comme moi, plutôt que d’avoir peur des ombres, je vais savourer les belles choses : le nouvel album d’Iggy Pop, peut-être l’un des plus beaux avec Raw Power, les sourires des gamins quand ils vont mieux, relire Kerouac pour la millième fois, écouter la voix éraillée d’un Tom Waits qui déraille joyeusement, ne jamais oublier Bowie, remercier je ne sais pas qui là-haut (difficile quand on ne croit en rien) d’avoir mis sur ma route mes quelques amis – il ne m’en a jamais fallu des tas et j’ai jamais eu la mémoire des noms de toute façon.

Les mots d’amour qu’on ne dit plus, ceux qu’on a dit et ceux qu’il ne vaut mieux pas dire. Les plats chinois préparés par des italiens. Les embouteillages sur les autoroutes qui n’auraient peut-être pas fait dire à Rousseau que, par nature, l’homme est bon. Ecouter Demis Roussos sans honte et le revendiquer. Mais enchaîner sur la lecture de Bukowski pour se donner une contenance. Ne pas céder une place assise à une petite vieille chez le médecin, parce que merde à la fin...

Rouler une clope pour la menuisière, faire rentrer l’oie dans sa cabane pour la nuit, comme chaque soir. Et passer la main sur la tête du petit chien noir. La valise attendra bien demain. Où est le fun si ce n’est pas fait à la dernière minute ?

Et d’ailleurs, si je ne reviens pas, je compte sur vous pour venger ma mort et lancer des pavés pour moi le moment venu. N’oubliez jamais que j’étais Charlie mais jamais Charles ! Et ne faites pas la Révolution sans moi hein!

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