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Billet de blog 16 février 2016

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Combien de temps?

Pouvez-vous mentir à votre patron ?

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Sérieusement, pouvez-vous sciemment lui dire une chose et en réalité faire autre chose ?

Pouvez-vous mentir à votre conjoint ?

Sans déconner, pouvez-vous regarder votre conjoint dans les yeux et lui affirmer qu’une chose fausse est vraie ?

Vous pouvez sans doute le faire. Mais combien de temps cela peut-il durer ?

Combien de jours vous séparent du licenciement. De la séparation. Du divorce. Combien de temps jusqu’à ce que vous vous rendiez au supermarché pour embarquer des cartons d’emballage dans votre coffre, la mine défaite. Ces caisses en carton qui transportaient des bananes et qui vous serviront à vider votre casier ou votre penderie.

Alors, si vous ne pouvez pas mentir à votre patron et votre conjoint, j’ai une question à vous poser : pourquoi le permettons-nous ? Et combien de temps cela va-t-il encore durer ?

Combien de temps allons-nous supporter que les politiciens puissent nous mentir et pourtant continuer leurs multiples mandats ? D’ailleurs, si un mandat équivaut à un boulot, combien de temps allons-nous faire semblant de croire que ces simples hommes et femmes puissent exercer plusieurs mandats à temps plein ?

Vous êtes sans doute efficace dans votre travail, non ? Alors, imaginez devoir en assumer deux ou trois de plus ? Vous seriez morts avant d’entamer la troisième semaine.

Mais revenons à notre propos. Le temps. Le temps qui nous sépare du moment où nous dirons « non !». Le temps qui nous sépare du moment où images et extraits sonores à l’appui, nous pourrons dire un immense stop à ces dirigeants qui affirment une chose face caméra ou face micro puis se permette de faire pile l’inverse quelques jours, semaines ou mois plus tard.

Et que pouvons-nous faire ? Cesser de voter pour eux une fois tous les 5 ans ?

Demain, allez à votre travail et mentez à votre patron. Répétez l’opération. Répétez là encore. Vous pensez que vous tiendrez 5 ans ?

Et puis, combien de temps allons-nous encore devoir entendre que nous vivons en démocratie ? Allons voir chez nos voisins, les démocrates bouffeurs de fromage et de cuisses de grenouilles. Quel citoyen français a pu voter en faveur de la déchéance de nationalité ? Aucun. Mais le pouvoir est pourtant censé être détenu par le peuple ? Revenons chez nous, chez les démocrates bouffeurs de frites. Quel citoyen belge a pu voter en faveur des 400 millions d’euros à investir dans la lutte contre le terrorisme ? Levez le doigt, ne soyez pas timides. Personne ? Mais c’est au peuple que revient la décision, nous sommes en démocratie ?

Soyons sérieux. Combien de temps allons-nous faire semblant de croire que même dans l’urne, nous votons en toute liberté pour tel ou tel candidat ou tel ou tel parti ? Derrière chaque politique se cache des multinationales et des puissances économiques. Ils possèdent les médias (ou ce qu’il en reste) et ont donc un accès direct aux pensées des électeurs et donc des citoyens.

Les médias, ces machines à formater la pensée. Ils ont tellement bien bossé que j’entends même parmi des personnes de gauche que de toute façon, « on ne peut rien y changer ». Que c’est « comme ça ». Qu’on ne reviendra pas en arrière.

Je m’étais promis de ne pas être vulgaire. Temps pis.

Putain de bordel de merde.

La misère est une création humaine. Ce n’est pas une fatalité. Elle a été créée par l’homme comme instrument de domination des sociétés comme elles fonctionnent actuellement. Elle peut donc être combattue et vaincue.

Le chômage est une création humaine. Les médias mettent l’accent sur les fraudeurs. Ouh, les vilains fraudeurs. Pas bien. Pas bien du tout. Sans vouloir cautionner la fraude, vous pensez qu’il leur reste beaucoup à la fin du mois à ces vilains fraudeurs ? A la fin du mois, vous ne pensez pas que les vilains fraudeurs n’ont pas réinvesti tout leur argent dans l’économie ?

A la fin de l’année vous payez des impôts n’est-ce pas ? Et il ne s’agit pas de rentrer la déclaration en retard, sous peine d’amende ? C’est toujours stressant de payer des impôts, hein ? Est-ce qu’on va retoucher ? Et quand est-ce qu’on va retoucher ? Pour l’exercice 2014, j’attends toujours de retoucher : il parait que ce sera en mars 2016. C’est con, dans mon budget j’avais tablé sur octobre 2015, comme tous les ans. Depuis, je mange des pâtes. Mais ça, le Gouvernement s’en fout. Eux, ils bouffent au Cercle de Lorraine avec Marc Goblet. Et vous savez quoi : c’est nous qui payons l’addition.

Par contre, à la fin de l’année, quand vient le moment de payer les impôts, les multinationales,elles, sont sereines. Parce que proportionnellement, elles payent moins d’impôts que vous et et moi. Combien de temps allons-nous accepter que des multinationales puissent s’installer chez nous, démocrates bouffeurs de frites, puissent polluer notre sol et notre atmosphère, se faire plein de bénéfices, se permettre de licencier du personnel et prétendre ne pas payer d’impôts ? Quel est ce temps qui nous sépare du moment où nos dirigeants leur diront non, payez ce que vous nous devez et dégagez si cela vous chante ?

La guerre est aussi une création humaine. On nous fait croire que nous vivons des guerres de religion. C’est beaucoup plus basique pourtant. Les guerres sont économiques et visent des annexions de territoire. Quelque chose me dit que s’il y avait du pétrole en Wallonie, d’une part certains flamands ne parleraient pas de scission du pays et d’autre part, de grandes puissances démocratiques telles que la démocratie des bouffeurs de fromage et de cuisses de grenouilles et la démocratie des bouffeurs de hamburgers et de milkshakes seraient déjà venu nous libérer des oppresseurs qui nous gouvernent.

Et puis la guerre, c’est le plaisir de jouer avec des armes, elles aussi fabriquées par nos démocraties. Combien de temps allons-nous accepter de nous tirer dessus les uns les autres uniquement pour faire tourner le commerce des armes, du pétrole et autres pierres rares ? Si ça les amuse, les Hollande, Obama, Michel, Merkel, on n’a qu’à leur filer un flingue et ils iront lutter contre Daesh eux-mêmes. Ras le bol de ça. On n’en veut plus de ça.

Combien de temps allons-nous nous laisser berner par les faits divers qui influencent la politique à court terme ? Hollande devait permettre aux étrangers de voter et au lieu de ça, il peut choisir de leur retirer leur nationalité, au mépris de tous les droits de l’homme. Tout ça parce qu’un soir, des illuminés ont ouvert le feu ou se sont fait sauter.

Et dans le même temps, des politiciens se permettent d’affirmer qu’il faut éviter de nourrir les demandeurs d’asile qui ont traversé le globe pour fuir des soirs comme ceux du 13 novembre. Parce que, chez eux, c’est tous les jours le 13 novembre. Et on se permet de leur confisquer leurs effets de valeurs. On les parque, pour les plus chanceux, dans des centres insalubres, surpeuplés, si bien que certains dorment sous tente alors qu’il gèle. Ca arrive à 30 km de chez vous. Combien de temps allons-nous accepter cela ?

Prenez l’intitulé de chaque ministère. Asile. Affaires Etrangères. Mobilité. Enseignement. Santé. Emploi. Coopération internationale (putain, on n’arrive pas à coopérer entre nous, j’imagine même pas à l’international...),... Maintenant, posez-vous une seule question : depuis que vous êtes gamins, qu’est-ce que les politiques ont réglés réellement ?

Combien de temps. Combien de temps avant qu’a minima nous exigions d’eux collectivement qu’ils tiennent leurs engagements. Combien de temps avant qu’a minima nous exigions d’eux, en nous déplaçant sur place s’il le faut, qu’ils tiennent leurs promesses.

Combien de temps.

Combien de temps avant que, tels votre patron ou votre conjoint en cas de mensonge répété, nous exigions de nous adresser à quelqu’un d’autre.

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