Harlem Désir
Premier Secrétaire du Parti Socialiste
Objet : Lettre ouverte d’un militant
Cher Camarade,
Les élections municipales du mois de mars étaient le premier rendez-vous entre les Français et le Parti Socialiste depuis les élections législatives de 2012.
Les résultats sont éloquents, et le vote sanction a primé. Là où nous pensions que l’UMP était mise hors de route pour longtemps, elle a repris du poil de la bête, et le FN a pris la direction de plusieurs villes, du jamais vu depuis près de 10 ans.
Nous ne pouvons pas affirmer que le bilan de nos camarades sortant était catastrophique, et que leur défaite est logique.
Nous ne pouvons pas affirmer que le programme de nos camarades investis manquait d’ambition, était irréaliste, sans leur manquer de respect et sans tordre le cou à la vérité.
Aujourd’hui, nous perdons des bastions de gauche comme Dunkerque, comme la Communauté Urbaine de Lille, Limoges, Saint-Etienne.
Nous perdons également la gestion de grandes villes comme Toulouse, Amiens, Angers, Grenoble.
Les quelques victoires ne peuvent compenser ces pertes, tant elles sont limitées.
Un tel désastre électoral doit appeler à une remise en cause.
En tant que militant du PS, j’estime que nous devons avoir un lieu pour débattre de ce qui s’est passé.
Face à l’ampleur de la défaite nationale, le Bureau National du Parti Socialiste ne peut prendre seul les décisions qui engageront l’ensemble des militants et des élus socialistes.
J’appelle donc le Parti Socialiste à se réunir en Congrès, afin de déterminer ensemble le rôle que nous devons avoir face à un gouvernement menant une politique qui n’est pas la nôtre.
Joffrey Robécourt,
Militant de la section PS de Wasquehal
