juan chingo

Abonné·e de Mediapart

82 Billets

0 Édition

Billet de blog 15 décembre 2015

juan chingo

Abonné·e de Mediapart

Être militant ouvrier en Chine ? Ça mérite une assignation à résidence !

juan chingo

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Tandis que l’état d’urgence sert depuis plusieurs semaines de prétexte au gouvernement pour accroître la répression visant des secteurs combatifs du monde du travail en France, la bureaucratie de Pékin lance à son tour une offensive répressive contre les militants ouvriers combatifs en Chine. Depuis début décembre, des dizaines de militants ouvriers ont ainsi été assignés à résidence, arrêtés ou tout simplement portés disparus. Avec l’objectif affiché de faire taire une contestation ouvrière grandissante dans un contexte de ralentissement économique et d’intensification des tensions sociales.

Ivan Matewan

Des dizaines de militants ouvriers combatifs réprimés dans le Guangdong

Une vague de répression contre le mouvement ouvrier déferle sur la Chine. Entre les 3 et 9 décembre, dans le Guangdong, province dans le sud du pays, les militants Zeng Feiyang, Zhu Xiaomei, Deng Xiaoming He Xiaobo, Peng Jiayong et Tang Jian ont été arrêtés, alors que Meng Han a disparu et Chen Huihuai a été assigné à résidence. Leur point commun ? Être tous des militants combatifs défendant les droits des travailleurs.

Zeng Feiyang et Zhu Xiaomei sont des figures reconnues dans la lutte des ouvriers migrants, notamment dans les zones rurales. Ils aident les ouvriers à obtenir les salaires impayés, les primes et les cotisations sociales garanties par la loi mais dont le versement est peu respecté par les employeurs. Deng Xiaoming, Peng Jiayong, Tang Jian et Meng Han sont d’éminents militants de la lutte pour l’établissement de branches syndicales au sein des entreprises et la défense de la négociation collective. Chen Huihuai est à la tête de l’une des plus influentes ONG de défense des intérêts des travailleurs dans la province du Guangdong.

Certains, comme Zeng Feiyang et Zhu Xiaomei sont aujourd’hui accusés d’avoir « assemblé une foule pour perturber l’ordre social ». Notamment pour leur participation à une grève au printemps, qui a vu des milliers de salariés d’une usine de chaussures Lide, dans la ville de Panyu, exiger le versement de leurs salaires. D’autres, comme He Xiaobo, responsable d’une association aidant les victimes de blessures professionnelles à Foshan, sont accusés de « détournement de fonds ». Les autres n’ont pas encore vu de charges portées à leur encontre.

Lire la suite:  www.revolutionpermanente.fr .

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.