Le Goncourt de la honte de Marouchka vient de dépasser les 200 000 vues !
Sur YouTube, la seule vidéo qui fait autant de vues et qui parle de Kamel Daoud, c'est l'interview de Saada Arbane que je vous recommande de regarder. Beaucoup de lecteurs m'ont dit : « mais la vidéo est en arabe. " Ce à quoi je réponds invariablement : le journaliste parle en arabe mais Saada Arbane parle un français parfait et ses réponses sont sous-titrées. Ce qui compte c’est la voix de Saada.
L’autre vidéo qui fait plus de vues que celle de Marouchka, ( plus pour très longtemps ) c'est celle de Kamel Daoud invité sur le plateau de Léa Salamé. Il faut visionner ce concours de flatteries tellement pathétique que c'en est gênant. Kamel Daoud dit combien il adore la France, combien le monde dit arabe est horrible, combien il veut être un winner et gagner des prix parce qu’être un intellectuel de gauche qui crève la faim c’est trop nul. Les invités pleurent, disent Kamel Daoud président !( véridique ). C'est absolument pitoyable .
Et la vidéo de Marouchka , la booktubeuse sans pub, sans aucune médiatisation, est en train de passer devant celle de Lea Salamé. Oh my god, mais comment c’est possible ? Et bien allez voir le Goncourt de la Honte.
Et puis profitez-en pour regarder toutes les autres vidéos de la chaîne qu’est-ce qu’on lit ?
Regardez sa vidéo sur l’arnaque des prix littéraires français . Marouchka explique toutes les logiques de corruption et d'entre soi qui prévalent au sein de l’Académie Goncourt ( juste un rappel : moyenne d’âge du jury Goncourt, 72 ans et ces gros vendus ont reculé leur date de retraite obligatoire à 85 ans cette année - par solidarité avec les Français sans doute) Même corruption, même entre soi dans le jury Femina, Renaudot ( qui a décerné un prix à Matzneff mais personne n’a démissionné parce que bon )… Ceci explique sans doute un peu beaucoup pourquoi on se retrouve en 2024 avec la plus grosse daube littéraire jamais primée comme Goncourt. Je rappelle pour ceux qui n’ont pas suivi que l’Ephad des écrivains ratés alias l’ Académie Goncourt a décerné cette année son prix à Kamel Daoud, un proche d’Emmanuel Macron.
En plus de toutes les polémiques qui entourent ce roman, scandale éthique, scandale diplomatique, scandale politique, Daoud nous a pondu une intrigue décousue et fragmentaire, agrémentée de body horror, et de male gaze ( please qu’un jeune auteur se dévoue pour expliquer aux croulants de l’académie ces concepts que la plupart des jeunes maitrisent ) , une fin heureuse youpitralala sortie de nulle part parce que littéralement tout le roman est la description d’un enfer sur terre , quasiment zéro dialogue construit… la moitié du roman est un monologue avec un fœtus que l’héroïne compte zigouiller, des personnages fantomatiques : la pépite du personnage pas crédible revenant à un chauffeur de taxi hypermnésique qui dès qu’on lui dit un chiffre balance la nécrologie de la décennie noire avec profession, âge et date de décès. De la cruauté et de la brutalité enrobée de lyrisme pompeux, des scènes bien racoleuses chez un gynéco islamiste ( si au moins Kamel Daoud nous avait fait l'aumône d'une blague pour alléger sa sauce infâme, mais non, il y a littéralement zéro humour dans ce roman ), un point de vue strictement unilatéral sur une guerre avec le choix d’une narration à la première personne ( Jacaranda de Gael Faye qui racontait aussi une guerre, n’était pas parfait, mais au moins donnait-il la parole à cinq générations et faisait montre de subtilité et de nuances) . Zéro source, zéro citation, zéro personnages historiques évoqués ( l’Algérie de la décennie noire se résume pour KD à des femmes à tabasser, à violer, à égorger, il ne s’est rien passé d’autre ). Khalas ! Terminé bonsoir.
Regardez la vidéo de Marouchka sur l'écriture de soi, véritable fléau de la littérature moderne. Les Yann Moix, Christine Angot, Camille Laurens, Emile Louis, Annie Ernaux qui ont bâti leur carrière littéraire sur l’observation de leur nombril et la vampirisation de leurs proches ont tellement empoisonné le monde de l’édition qu’aujourd’hui le public français trouve tout à fait normal qu’un écrivain s’inspire de « la vie de ses proches sans leur consentement. Au nom de l’Art, les écrivains ont tous les droits. C’est l’argument qui revient le plus souvent dans la bouche des gens quand je leur parle de Saada Arbane. « Mais ce brave Kamel Daoud, il avait le droit de « « s’inspirer » de la vie d’une fille » … elle avait refusé ? « Oh ba des tas d’écrivains ont fait ça avant lui ». Bon les gars, c’est pas parce que Yann Moix l’ a fait que c’est bien.
Mettez-vous deux minutes à la place d’une fille qui a vu toute sa famille massacrée, qui a été égorgée et a passé 8 mois en réanimation… deux minutes… deux minutes d’empathie s’il vous plait…
Imaginez maintenant le niveau de cruauté, et de cynisme qu’il faut à Kamel Daoud pour parader sur les plateaux télé en clamant qu’il rêverait que les victimes du terrorisme s’expriment dans les médias. Alors que lui-même est partout, il écrit dans le point, le monde, courrier international, Libération, Le Figaro. Pas un jour ne passe sans la petite interview de l’écrivain résistant. Aucun journaliste en France n’a donné la parole à la famille de Saada Arbane. Zéro débat contradictoire, aucune remise en question des élucubrations de Kamel Daoud. Pourtant, on est sur du jamais vu dans l’histoire de la littérature et dans celle de l’ignominie.
Où sont les critiques littéraires capables de développer une réflexion sur l’éthique de l’écriture ? Pardon, mais je me pose encore des questions quand je lis le roman de Delphine de Vigan qui documente le suicide de sa mère.
Et je suis hallucinée de constater que jamais un journaliste ne demande à Riad Sattouf si son père vit toujours ? que pensent ses parents de l’arabe du futur…. Non, ça ne vient même plus à l’esprit des gens. Seul l’art compte. Et au demeurant les livres de Riad Sattouf et Delphine de Vigan sont géniaux, mais, mais,
Mais Marouchka, elle, a encore une réflexion sur la fabrique de l’art . Et sur le consentement des gens qui se retrouvent dans une fiction. Merci à elle.
Sur la falsification de l’Histoire et sur l’importance de penser contre soi-même, regardez sa vidéo sur les sorcières. Cette vidéo comprend une critique de Sorcière la puissance invaincue des femmes de Mona Chollet. Marouchka, féministe convaincue (, peut-être l’une des seules en France d’ailleurs, vu le silence accablant des associations féministes sur le sujet Saada Arbane,) Marouchka donc pense contre l’une des plus célèbres féministes Françaises et ça fait du bien. Personnellement, je suis une fan de Mona Chollet (j’ai lu quasiment tous ses livres et en plus elle a partagé ma lettre ouverte à la Star Ac donc cœur sur elle ), mais je ne souscris pas à tout ce qu’elle raconte, et publie, bien loin de là. Très loin de là. Tout comme je suis catholique et je ne souscris pas à tout ce que raconte le pape et encore moins à ce que racontent les évêques de France. Faire l’effort de s’extraire de sa communauté de pensée, de son groupe religieux, de sa catégorie sociale, le temps d’une fiction, le temps de deux-trois questions. On dirait que c’est devenu impossible pour la plupart des gens. On s'accroche à ses petites loyautés, à ses petits privilèges. J’avoue, les temps sont durs… mais quand même certains font encore l’effort. Marouchka, par exemple, merci à elle.
Regardez aussi les deux vidéos de Marouchka sur les livres érotiques de Marlène Schiappa, alors là c’est pépite, c’est fabuleux, les vidéos les plus drôles de booktube. C’est un fait : Macron aime à s’entourer d’écrivains au talent plus que douteux, Bruno Lemaire alias "le renflement brun", Kamel Daoud, Prix Vautour 2024 et futur ministre des affaires étrangères (faut voir comme ses conseils judicieux et sa visite en Algérie avec Macron ont débouché sur de franches réussites , il mérite Kamel, vraiment…) et Marlène Schiappa qui écrit des romances où des ministres en mini-jupe sauvent la France tout en se faisant culbuter féministement sur le capot d’une voiture. (Le en même temps macroniste ). C’est grotesque, c’est lamentable, ce sont les gens qui nous gouvernent.
Regardez la vidéo de Marouchka sur l’affaire Marsan, pour mieux mesurer la complicité des élites littéraires, l’impunité totale des prédateurs tels que l’ancien fondateur des éditions Bragelonne, ou encore l'écrivain pédo criminel Gabriel Matzneff financé avec vos impôts pendant vingt ans grâce à une bourse généreuse du Centre national du livre )Écoutez le podcast de Marouchka sur la banalité du mal , visionnez sa vidéo sur le mythe du talent, écoutez ses conseils de lecture.
Marouchka, c’est ma grande librairie à moi.
Celle d'Augustin, je ne la regarde plus depuis longtemps, tellement il semble à deux mille lieux de se questionner sur les sujets qui comptent vraiment. Ou à deux mille lieues de se questionner… tout court. Paix et amour au royaume des écrivains aveugles et muets.