Au début de l’année 1941, les nazis du NSB multiplient les provocations et les attaques antisémites contre l’importante communauté juive d’Amsterdam. Face à ces agressions, certain·es Juif·ves décident de se défendre. Le 11 février, un nazi est grièvement blessé dans une rixe, il meurt trois jours plus tard.
Les représailles ne se font pas attendre : les occupants isolent le quartier juif, le 23 février ils raflent et déportent 425 Juifs. L’immense majorité d’entre eux ne reviendront pas.
Cas rare en Europe, les crimes nazis contre les Juifs entrainèrent une réaction de masse dans la population. Le parti communiste néerlandais, alors dans la clandestinité, appelle à la grève. La classe ouvrière se mobilise : les usines, le ramassage des déchets, le port, le tramway, etc. s’arrêtent et des rassemblements sont organisés en solidarité avec les déportés. Selon certaines estimations, ce sont près de 300 000 travailleurs et travailleuses qui auraient participé au mouvement de grève.
La répression nazie est féroce : neuf personnes sont assassinées dans la répression des manifestation, dix-huit sont fusillées dans les jours qui suivent.
A Amsterdam, une statue commémore ces évènements.
Souvenons nous de toutes les victimes des crimes nazis. Puisse la mémoire de celles et ceux qui s’y sont opposé·es au péril de leur vie nous inspirer dans nos combats.