jules elysard (avatar)

jules elysard

https://causepeople.net/

Abonné·e de Mediapart

50 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 mars 2014

jules elysard (avatar)

jules elysard

https://causepeople.net/

Abonné·e de Mediapart

Conversations secrètes

jules elysard (avatar)

jules elysard

https://causepeople.net/

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Les conversations qui suivent n’ont pas été enregistrées, mais imaginées. Elles ont déjà fait l’objet d’une première publication en mai 2012 (La droite a perdu une bataille) et en décembre 2012 (C’est nous les gars d’la marine). Mais, comme dit ma concierge, qui écrit des chansons, la réalité dépasse toujours la fiction.

La droite a perdu une bataille, mais elle n’a pas perdu la guerre.

Eric Z : J’ai déjà expliqué aux tenants de la pensée unique, de la gauche bien pensante que la victoire de François H n’était pas une victoire de la gauche, bien au contraire. Que c’était seulement la défaite de Nicolas S, et, si l’on y tient, la victoire d’un anti- sarkozysme que la presse a déchaîné. Mais qu’en pensez-vous, vous qui passez pour l’inspirateur de campagne de Nicolas S ?

Patrick B : Que ce n’est pas non plus une défaite de Nicolas S et de notre stratégie…

Eric Z : C’est très intéressant ce que vous dites là. Parce que les bonnes consciences de la pensée unique, les belles âmes humanistes prétendent que vous avez été le tenant d’une stratégie perdue d’avance. Que répondez-vous à ces calomnies ?

Patrick B : J’ai envie de dire que je réponds par le mépris.

Eric Z : « Il faut user du mépris avec parcimonie », Patrick.

Patrick B : Parcimonie ? C’est une de vos amies ? Je parie qu’elle est de gauche.

Eric Z : … et féministe, bien sûr !

Patrick B : Redevenons sérieux, mon petit Eric. L’histoire est une chose sérieuse et il ne faut pas la laisser aux professeurs de « l’Education Nationale », qui n’a de nationale que le nom. La seule chose qui importe, c’est la France, son histoire, son destin. N’en déplaise aux belles âmes, comme vous dites joliment, Nicolas S a fait une campagne héroïque et il a suivi la seule stratégie qui pouvait le faire gagner.

Eric Z : Et sa défaite est honorable. D’ailleurs, il serait plus juste de dire que c’est la victoire de François H qui est courte.

Patrick B : Exactement. Ce dernier fait moins bien que Nicolas S contre son ex-compagne en 2007.

Eric Z : Elle n’était pas à la hauteur, la pauvre. François H, lui, est intelligent, même s’il est un peu… gauche… Les marchés vont le ramener à la réalité.

Patrick B : La politique de la France ne se fait pas à la corbeille. Nos itinéraires politiques diffèrent un peu, mais je souscris à cette déclaration de votre grand homme. L’important, je le répète, c’est la France. Pour le dire un peu brutalement, l’essentiel n’était pas de sauver le soldat Sarko, mais de préparer l’avenir.

Eric Z : Exactement.

Patrick B : Pour assurer le succès d’une politique, il est préférable d’avoir deux fers au feu.

Eric Z : Sage precaution.

Patrick B : Nicolas S était le premier fer. Je l’avais rejoint à son cabinet quand il était ministre de l’Intérieur. Mais c’est lui qui a fait appel à moi et j’oserais dire que c’est lui qui m’a rejoint, qu’il a rejoint mes idées.

Eric Z : Jusque là, nous sommes toujours d’accord.

Patrick B : Bien sûr, il y a eu, au début de son mandat, cette ineptie de l’ouverture, cette idée saugrenue de plaire aux milieux culturels de gauche.

Eric Z : C’est sa principale faiblesse… son côté fleur bleue… sentimental… Il aurait pu finir comme le général Boulanger.

Patrick B : Heureusement, il sait être violent quand il le faut. Et il a une grande capacité de simulation et de dissimulation.

Eric Z : Sauf avec les femmes, bien sûr, nous l’avons déjà évoqué.

Patrick B : Mais c’est peut-être une femme qui sauvera la France, désormais.

Eric Z : Vous ne croyez plus aux chances de Jean François C ?

Patrick B : Jean François C est un ami, certes. Il est proche de mes idées. Il pourrait me demander de le rejoindre.

Eric Z : Qu’a-t-il de plus que Nicolas S ?

Patrick B : Il est plus grand. Il est tout à fait juif, alors que Nicolas S ne l’est que partiellement. Il joue du piano lui-même, alors que Nicolas se limite au karaoké, même s’il a épousé une dame qui joue de la guitare.

Eric Z : Vous êtes cruel, Patrick.

Patrick B : Bon, je plaisante. Mais, ironiquement, ce crypto communiste de Mélenchon risque de lui sauver la mise, à Jean François. S’il réussit à priver Marine d’un siège de député. Sinon, elle sera incontournable.

Eric Z : C’est vrai, sa pente naturelle, à lui, c’était de glisser vers la droite nationale, même s’il a fait le bobo avec Véronique Samson. Et sur cette pente, il rencontrera  Marine si elle est élue…

Patrick B : … il sera coincé entre elle et la bande à François F, fraîchement échappé de Matignon… déjà rejoint peut-être déjà par un autre rescapé de Matignon, Jean Pierre R… et peut-être même par un ancien rival, ce Jean Louis B qui n’a jamais pu obtenir Matignon… sans parler de ce François B…

Eric Z : Vous voyez donc un avenir à Jean François C ?

Patrick B : J’ai à nouveau deux fers au feu. Il est un de ces fers. Mais je vois un plus bel avenir à une femme, vous l’avez compris.

C’est nous les gars d’la marine

Eric Z : Vous parliez au mois de mai de la coalition possible, voire probable, des anciens de Matignon, et de ceux qui ont pu en rêver seulement, comme Jean Louis B. Mais il en est un qui, sans jamais obtenir le poste, en a exercé toutes les fonctions pendant son mandat : c’est Nicolas S.

Patrick B : Oui, mais les choses se sont précipitées depuis le mois de mai…

Eric Z : … et nous étions au bord du précipice, ah, ah !

Patrick B : et depuis quelques jours en particulier. Reprenons…loin de rejoindre François F, Jean Pierre R a rejoint Jean François C. Je sais, c’est confus et je me suis un peu trompé.

Eric Z : Errare humanum est…

Patrick B : …perseverare diabolicum !

Eric Z : … le latin se perd, mais depuis deux ou trois semaines ce sont les militants UMP qui perdent leur latin…Et on joue La félonie dans le foutoir !

Patrick B : Joli mot, Eric. Mais il convient de bien analyser les choses…

Eric Z : :.. le latin qui leur restait… à certains… rarissimes…

Patrick B : … la situation de la droite nationale… la seule chose qui importe puisque c’est de la France qu’il s’agit…

Eric Z :… la droite populaire…la France… la nation…

Patrick B : C’est la même chose. Puisque la gauche, après avoir été internationaliste…

Eric Z : … est devenue simplement mondialiste…

Patrick B : … même si votre ami Todd prétend que la nation est en passe de renaître à gauche… avec ce Hollande…

Eric Z : … Ce n’est pas mon ami. Comme vous savez, il a dit des choses sur moi…Mais bon ! Revenons à l’essentiel. Et oublions ces querelles de femmes qui agitent l’UMP.

Patrick B : Justement, Eric, justement…

Eric Z : Rachida Darty qui fait le service après vente…Valérie Traitresse qui semble jouir en écoutant son Courage Fillon, puis semble avoir subi un AVC à la proclamation des résultats… C’est cela aussi la féminisation de la politique.

Patrick B : Vous savez ce que la grosse Bachelot a déclaré…

Eric Z : Vous exagérez, Patrick, elle a perdu du poids…

Patrick B :… Le Canard s’en est fait l’écho…

Eric Z :... depuis qu’elle parade dans une émission de télé avec des femmes journalistes sans emploi…

Patrick B : “Nicolas S, c’est un être nuisible qui continue à mettre le foutoir”, dit-elle après avoir dénoncé la campagne que nous lui avons inspirée, vous et moi

Eric Z : Bachelot, c’est la droite pépère… ou plutôt la droite mémère… Elle a voté le PACS et elle aurait voté le mariage homo…

Patrick B : Ne vous laissez pas emportez par votre virilité débordante, Eric. Je vois vos petits poils se hérisser sur votre poitrail. Mais sur ce point, elle n’a pas tort la mémère…

Eric Z : sur Nicolas S ?

Patrick B : Oui, pas sur vos poils. Vous connaissez l’admiration que je porte à Malaparte…

Eric Z : Nicolas S l’admire beaucoup aussi…

Patrick B : C’est moi qui le lui ai fait découvrir. Kaputt. Il m’a dit l’avoir dévoré, mais Technique du coup d’Etat, il l’a lu en diagonale, hélas.

Eric Z : Pourtant, il est italien comme Carla…

Patrick B : Il a surtout lu le chapitre consacré à Bonaparte parce qu’il s’identifie à lui… comme beaucoup de dirigeants politique français…

Eric Z : Je ne cache pas qu’il est modèle pour moi… Bonaparte, bien sûr…

Patrick B : Nicolas S n’a pas lu le chapitre consacré à Hitler… et intitulé : « Une femme : Hitler ». Il y écrit : « "Hitler est jaloux de ceux qui l'ont aidé à devenir une figure de premier plan dans la vie politique allemande. Il redoute leur énergie, leur fierté, leur esprit combatif, cette volonté courageuse et désintéressée qui fait des troupes d'assaut hitlériennes un dangereux instrument de puissance. »

Eric Z : J’aime bien ce style… énergique…

Patrick B : Viril ? Jusque là, on ne peut pas voir dans ces lignes un portrait de Nicolas S. Mais il continue : « Il emploie toute sa brutalité à humilier leur orgueil, à étouffer leur liberté de conscience, à obscurcir leurs mérites personnels, à transformer ses partisans en serviteurs sans dignité. ». Avouons que là nous touchons du doigt les travers de notre ancien champion.

Eric Z :… Et il a oublié aussi cette leçon d’un autre Italien, Machiavel, qui disait : « Les hommes se doivent ou caresser ou occire ; car ils se vengent des légères injures, et des grandes ils ne peuvent. »

Patrick B : Mais passons… Venons-en  à cette croix de Lorraine…

Eric Z : Je n’étais pas contre cette mesure de nationalisation… provisoire…

Patrick B : .. qui sera la croix de ce petit gros… qu’il va devoir porter jusqu’à l’épuisement…

Eric Z : … le général de Gaulle ne se l’est pas interdit…

Patrick B : Vous le savez, Eric… Je ne suis pas gaulliste… mais je suis nationaliste…

Eric Z : C’est la petite différence entre nous, Patrick. Je suis bonapartiste…

Patrick B :… et moi plutôt légitimiste… Vous savez, Eric, en 1956, vous n’étiez pas né, ma mère m’a emmené à Budapest… pour manifester contre l’entrée des chars soviétiques dans la Hongrie catholique. Et je vous le répète, Eric, c’est une femme qui va sauver la France éternelle. Sans les manœuvres de la bande à Debré au Conseil, le recours de Marine était accepté… Et nul doute que, cette fois, elle l’emporterait sur les socialo-communistes.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.