Jules Hebert (avatar)

Jules Hebert

Abonné·e de Mediapart

2 Billets

0 Édition

Billet de blog 11 décembre 2016

Jules Hebert (avatar)

Jules Hebert

Abonné·e de Mediapart

Appel à l’engagement

En avril 2017, il nous est demandé d'aller déposer un bulletin dans l'urne. De voter pour notre futur.e président.e. Nous avons 22, 23, 24 ou 25 ans. Et nous nous sommes posé cette question : que faire ?

Jules Hebert (avatar)

Jules Hebert

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Désabusé.e.s. Lassé.e.s. Désintéressé.e.s. Abstentionnistes. Individualistes.

C'est ainsi qu'on nous décrit. Nous, les citoyen.ne.s français.e.s. Nous qui évoluons dans un climat de peur. Peur du réchauffement climatique, du chômage, du déclassement. De l'avenir. 

Alors oui nous avons peur, nous nous sentons impuissant.e.s face a l'hystérie des uns et l'inaction des autres. Le système politique actuel qui privilégie le spectacle et les promesses à l'information et à la pédagogie décourage l'implication des citoyen.ne.s.

Pourtant il est évident que le résultat de l’élection présidentielle à venir aura des impacts concrets sur la vie de milliers de gens. Augmenter la TVA, augmenter l’âge de la retraite, augmenter le temps de travail, réduire les allocations chômage, réduire les droits perçus par les réfugiés etc. représentent autant d’attaques contre le droit à une vie digne devant lesquels nous ne pouvons rester sans réagir. 

Nous savons qu'il nous faut modifier notre société en profondeur. Nous savons que notre génération a (nous avons) des idées à partager, des valeurs à affirmer et des combats à mener pour espérer vivre dans un monde plus durable, plus égalitaire et plus apaisé. 

Que faire, alors ? Cette question, nous nous la sommes posée, face à ces peurs qui prenaient trop de place, face à ce sentiment d’impuissance écrasant. La réponse est évidente, il nous faut agir. 

Nous ne pouvons pas regarder ce vieux monde nous être imposé. Si on nous propose d’éviter le pire, alors nous devons nous battre pour construire le meilleur.

Agir, oui, mais pourquoi ? Et surtout, comment ? Quelle action mener lorsque tout semble perdu d’avance ?  Ensemble, nous avons débattu. Parlé de ce qu’il faudrait faire ou ne pas faire. De ce que nous voulons faire. Finalement, de ce que nous, individu.e.s ordinaires, pouvons faire.

Ce que nous pouvons faire, c’est d’abord cela : discuter. Prendre le temps de questionner et de s'informer. Réaffirmer plus fort ce que nous pensons être juste. Ne pas avoir honte de parler politique avec sa famille et ses amis parce que cela serait "ennuyeux". Cesser de fonctionner en vase clos pour ouvrir un dialogue avec ceux qui ne nous ressemblent pas. Accepter le désaccord, essayer de comprendre l'autre sans l'enfermer dans des catégories préconçues, s'ouvrir au dialogue et à la discussion. 

Ensuite, il nous faut partager des outils de réflexions, être actif.ve.s sur les réseaux sociaux pour lutter contre la désinformation et les messages de haine. Etre exigeant.e.s envers nous-mêmes, rigoureux.euses et honnêtes dans notre argumentation. Il nous faut de l'intelligence et du recul pour contrer la frénésie spectaculaire de la campagne faites de rumeurs, de slogans creux et d'attaques personnelles qui nuisent au débat d'idées.  Il nous faut le courage de sortir de notre zone de confort, d'agir collectivement pour créer des cadres propices au débat. Réaffirmer notre légitimité, en tant que citoyen.ne.s, à intervenir dans l’espace public : sur internet, dans les gares, le métro, les parcs, les journaux etc. Trouver des moyens d'interpeller les passant.e.s, de leur demander leur avis, provoquer des débats et des échanges, que ce soit à travers une démarche théâtrale, artistique ou par l'organisation d'événements, de conférences, de festivités. Tout ce qui rassemble, fait réagir et mobilise !

En effet, cette élection présidentielle est un temps propice à la mobilisation. Il faut en saisir l’occasion pour réaffirmer la nécessité de la solidarité, du respect, des utopies et de l’engagement. 

Rejoindre les mouvements existants qui luttent contre les acteurs puissants responsables des injustices sociales, environnementales et économiques par l'information, le plaidoyer et l'action non violente. S'investir à son échelle (son quartier, sa ville...) dans des projets qui donnent à voir que des alternatives sont possibles et souhaitables. Montrer que nous pouvons consommer différemment, organiser des groupes de solidarité pour créer localement le monde dont nous rêvons.

Nous refusons de considérer que tout est déjà joué sans mener bataille. Nous appelons chacun.e à se réapproprier le combat politique.

Un collectif de membres ou anciens membres de l'association PAVéS

Plateforme autogérée à visée écologique et solidaire

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.