Platon disait :
"Il n'est pas un roi qui n'ait dans ses ancêtres un esclave, et pas un esclave qui n'ait en les siens un roi".
Et moi, bien modestement, depuis mon humble point de vue je me permettrai d’ajouter …
Que dès l’ère de l'Homo sapiens archaïque, c'est-à-dire dès les premiers instants de la notre commune, à elles toutes, toutes les races ne faisaient déjà qu’une et une seule espèce, celle-là humaine.
Qu’un raciste de nos jours, à l’heure du voyage et de l’information accessibles à tous, est un dinosaure de l’esprit qui ne parvient pas à comprendre, ou qui au contraire comprend très bien mais ne veut à aucun prix admettre que le métissage n’est autre que l’avenir inexorable de sa propre race et partant, dans cent ans, dans mille ans, celui de sa propre descendance.
Qu’une personne raciste est encore quelqu’un qui oublie, ou parfois ne sait même pas, qu’au cas où elle ou il perdrait accidentellement beaucoup de son sang, celui de tout autre être humain, et ce quelle que soit son origine ethnique, pourvu que sa sève de vie soit du même groupe que la sienne, pourra lui sauver la vie.
Que dire que tous les congénères d'une même race sont inaptes est aussi absurde que d'affirmer que tous ceux d'une autre sont habiles.
Que le racisme, c'est la myopie du cœur.
Que le racisme, malheureusement multiracial, procède le plus souvent d’abord d’une forme de déformation intellectuelle inculquée, que les vrais imbéciles frustrés et les salauds éhontés aiment à transmettre à leur progéniture dès sa plus tendre enfance, pour que, elle, au moins, les place eux, sur un piédestal, cela toujours par le biais de comparaisons douteuses, infondées, odieuses et donc au bout du compte, ineptes. Que le racisme, c'est souvent le seul héritage que savent laisser à leurs enfants les champions du fiasco. À chacun d'en tirer ses propres conclusions, pour l'un en regard des plus hautes aspirations morales qu'il peut et se doit de concevoir quant à l'avenir intellectuel et social de ses enfants, et pour l'autre, solitaire, tout simplement en celui de l'éclatante vérité qu'il doit à sa propre conscience...
Que le racisme, se propageant aussi loin que la médiocrité s’étend, et que les médiocres de l’esprit peinent, c'est la masturbation mentale favorite des cancres de la vie. Que c'est une pathologie vieille comme la faiblesse de l'homme, et qui touche l'ensemble de l'humanité sans distinction de race, de sexe, d'âge ou de condition sociale. Que son syndrome consiste essentiellement en une somme de complexes et de frustrations diverses, liés en général à toute une série de multiples ratages individuels en tous genres, causés le plus souvent par un manque d'efforts minimums à tous les chantiers de sa vie, issu d’une colossale paresse intellectuelle, ayant elle-même le plus souvent pour conséquence une absence totale de capacité à se faire ses propres opinions soi-même, en lisant, en voyageant, ou simplement en cherchant à aller à la rencontre de l’autre, juste là, en bas de chez soi.
Qu’un raciste moyen, c'est presque toujours un type riche ou pauvre mais sans talent particulier ni véritable culture – connaissances du monde, des autres et donc de lui-même, qu’il aurait fort bien pu acquérir par la simple volonté de s’adonner à l’autodidactie - et qui par manque ou par trop d'ambitions personnelles, par abandon de sa foi en lui ou tout au contraire par une bien trop haute idée de lui-même, se cherche finalement subconsciemment une certaine rassurance, en certains cas via la haine aveugle, en d’autres, via l’arrogance et le dédain envers celles et ceux sur qui par lâcheté ou par prétention, il rejette la responsabilité des maux de sa vie, ou projette sa pseudo supériorité, espérant ainsi dans les deux cas faire entendre au diable ce qui, lui semble-t-il, reste inaudible à Dieu, sa sempiternelle complainte revendicatrice quant à son droit propre à la très mythique "réussite sociale", réussite morale en tout cas, que lui-même n'a pas pu, n'a pas su, ou ne sait pas encore s'offrir.
Qu’un raciste c’est donc souvent quelqu’un qui confond les Antilles avec le Maghreb, la Chine avec le Japon, qui ne peut envisager de réels progrès sociaux pour son pays qu'à travers la ségrégation, et qui par le fait, impute les crises sociales au seul cosmopolitisme, enfin et tout naturellement, par voie de conséquence, qui confond la haine méprisante avec la raison d'être. Mais que c’est surtout quelqu’un qui chaque jour brouillonne d’un venin âcre, bien que stérile, l’abomination relationnelle sur chaque page du livre de sa vie, en oubliant que celui-ci n’est jamais qu’un essai à l’exemplaire unique, qu'il refermera sans l'avoir jamais entièrement lu et donc, jamais vraiment compris, une pièce de théâtre qu'il n'aura jamais vraiment jouée, faute d'avoir accepté de le faire avec chacun des différents acteurs qui l'interprétaient, tout cela parce qu'il n'aura fait que confondre son texte avec celui d'une pétition permanente contre la dissemblance dans la ressemblance. Quel plus rugueux tissu d'absurdités que celui-là ?!....
Qu’un raciste moyen, et blanc, c'est souvent un paradoxe qui se fait brunir au moins un mois par an au Soleil, cela quitte à risquer d’en tomber malade, en espérant que son bronzage durera le plus longtemps possible, tout en passant une bonne partie de ses soirées à danser sur de la musique noire, ou d'origine noire, et qui passera les onze autres mois de l'année à railler et/ou à maudire quiconque est coloré par nature, cela tout en asseyant ses convictions et ses revendications sur le lit du passé historique plus ou moins glorieux de sa propre race, dont il est si fier, histoire à laquelle pourtant, lui-même ne saura somme toute jamais contribuer personnellement, tant il est si souvent pour sa part, sur le plan de son bilan personnel et général, un des plus mauvais représentants de sa propre ethnie. Qu’un raciste noir-africain, c'est une éternelle complainte qui passe tout son blues à hurler la perfidie du peuple blanc, mais qui le reste de son temps, ne fait par son absence d'engagement politique pacifique contre toutes les corruptions qui gangrènent son pays, que laisser galoper la dévalorisation de l'image que donne son peuple au reste du monde, et la dépendance économique permanente de celui-ci vis-à-vis, encore pour un temps de l'Occident, et déjà, pour demain de la Chine, des Etats-Unis, probablement plus tard de l'Inde, et du Brésil, sans jamais vouloir admettre que dans une certaine mesure, le destin de tout état tient un peu entre les mains de chacun de ses ressortissants, pourvu que celui-ci soit animé d'une réelle volonté de changement pour celui-là. Que tous ont l'air d'oublier que pour les uns comme pour les autres, demain sera fait d'aujourd'hui et surtout d'eux-mêmes, et non pas seulement d'hier et toujours des autres. Que faire acte de racisme par la pensée, les mots ou le geste, c'est toujours beaucoup trop facilement rire ou maudire des autres, pour ne pas pleurer, ou maudire de soi-même.
Qu’une femme occidentale et raciste ne devrait pas oublier qu'il n'y a pas encore si longtemps, sa condition naturelle, elle aussi, était l'objet du mépris et de la servitude imposée par le genre masculin. Qu’elle ne devait alors son salut qu'à un demi-esclavage qui aurait été total, et le serait encore aujourd’hui, si son espèce n'avait connu sa meilleure fortune, celle d'être l'élément primordial du plaisir sexuel de l'homme hypocrite et par définition misogyne, comme d'être surtout celui garant de sa pérennité. Et du reste, cette époque est-elle de nos jours réellement tout à fait révolue, la toute mondiale, très actuelle et intemporelle inégalité des sexes dans la vie sociale, n'étant-elle pas l'illustration la plus patente, du plus cyniquement perfide des ségrégationnismes ?....
Qu’en voulant séparer les races, l'on ne cherche ni plus ni moins qu'à morceler, qu'à diviser les peuples, l'humanité, quitte à les déchirer, cela en le seul nom d'intérêts particuliers.
Que le racisme, c'est aussi une immense arnaque, vieille comme la politique et le pouvoir, que c’est le plus scandaleux business qu’en toutes époques de profond désarroi populaire, les hommes et les femmes d'affaires de la haine s’autorisent à sans vergogne pratiquer aux yeux et à la barbe d’un Dieu qu’ils et elles prétendent savoir exister, en lequel ils et elles prétendent croire, qu’ils et elles prétendent aimer, respecter, craindre, honorer, des dogmes et valeurs annoncés duquel, prônant l'amour et son partage, ils et elles voudraient tant se faire valoir comme étant les plus ardents représentants, et défenseurs, ceci tout en se livrant à un virulent affairisme schismatique totalement décomplexé, ne s'efforçant de donner apparence humaine à celui-ci que lorsque, aux yeux de l’opinion, ils ne peuvent vraiment pas faire autrement. Ils, et elles, pour qui en vérité, les communautarismes de refuge, les crises sociales et la discorde générale font le seul pain béni, garants et garantes que sont ces bien tristes réalités sociétales, de leurs funestes réussites électorales. Que l’on ne peut être raciste, et prétendre honorer Dieu, à moins qu'il ne s'agisse du Dieu cynisme. Qu’un incitateur, ou une incitatrice à la haine raciale, et ce, quelle que soit son origine, est donc quelqu'un qui a beaucoup de soucis à se faire quant aux mots qu'il devra choisir pour s'adresser à son Divin, le jour où, peut-être, celui-ci lui demandera d'expliquer son attitude terrestre, car alors, dans cette hypothèse, celles et ceux qui revendiquent aujourd'hui la séparation des races, verront-ils probablement la séparation des cœurs...
Qu’il ne saurait exister plus grande injustice que de reprocher à un enfant, à une femme ou à un homme sa condition naturelle, qu'au demeurant il n'a pas choisie, et pour la conversion de laquelle de toute façon il ne pourrait rien, même si celui-ci ressentait le plus violent désir d'en tirer les plus primordiaux et légitimes avantages, dont celui d’être avant tout reconnu pour ses capacités professionnelles, sa créativité, son génie parfois, d’être autorisé à travailler selon celles-ci, celui de pouvoir se loger dignement, celui d’être tout simplement humainement respecté, considéré, lui, et sa famille. Que d'ailleurs, ce n'est jamais le ou la concerné(e) qui éprouve un problème personnel avec lui-même, mais toujours celui qui le préjuge, le redoute ou le hait à travers sa seule apparente différence. Qu’en réalité, il apparaît clairement à toute personne de bonne vue et de bonne foi, que ce n'est pas la race d'un homme qui fait au fond de lui ce qu'il est, mais bien plus certainement le système d'éducation familial et culturel qui l'aura bâti, cela à parité avec la nature hétérogène des évènements qui auront jalonnée et finalement faite sa vie, sa personnalité, tout cela bien sûr, à quotité avec sa bonne volonté personnelle à essayer de comprendre autrui, et de construire à divers niveaux avec chacune et chacun de celles et ceux qu'il croisera sur son chemin. Que chaque être étant unique, ce ne sont bien évidemment pas la couleur de sa peau, les grandeurs ou les bassesses du passé de son pays, qui font la valeur d'un homme, mais d’abord sa nature humaine elle-même, et puis l’intensité positive, qu'il donne ou cherche à donner à sa propre existence, tout en l’offrant en partage.
Que tant que deux êtres de races différentes ne pourront marcher main dans la main, envisager de fonder une famille en toute quiétude, et ceci où que leurs pas les mènent sur la terre, cela voudra tout simplement continuer à dire qu'en ce très bas-monde, l'heure ne sera pas encore venue à la véritable conscience, et partant, ni même seulement à un simple espoir de bonheur pour l'humanité, en sa globalité.
Et puis enfin que, toutes et tous au fond, simplement du fait notre nature commune, sommes d’abord mus par les mêmes besoins à nos subsistances, par les mêmes légitimes espoirs de bonheur pour nos enfants, les leurs, et nous-mêmes, comme finalement par les mêmes craintes et chagrins, toutes et tous gravitant d’un même droit sur cette même planète, avec les mêmes intérêts...
Par-delà nos apparentes différences, si tout ce qui peut te faire souffrir peut me faire souffrir, et si tout ce qui peut me rendre heureux peut te rendre heureux, alors nous ne faisons qu'un, nous faisons le genre humain.