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Billet de blog 12 juillet 2022

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Quel futur pour une société faisant passer devant les droits individuels?

On entend énormément de revendications féministes désormais, tous les jours. Revendications pour les avancés des droits des femmes, pour l'égalité, pour leur statut professionnel, pour leur protection contre les violences. C'est quelque chose qu'on n'entendait pas autant par le passé et qu'on entend maintenant énormément.

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C'est la nouvelle cause à défendre, le nouveau symbole de l'injustice contre laquelle il faudrait que tout le monde lutte. Les hommes, la virilité ne sont plus des qualités à la mode. Ce n'est plus mis en avant. On entend au contraire beaucoup beaucoup parler des femmes, de leur avenir, de leurs réalisations. En tant qu'homme on peut donc en conséquence parfois trouver être déconsidéré, et ne pas l'apprécier. Et on peut avoir envie de mettre en avant ses qualités propres, et qu'elles soient reconnues.

Un renversement du sexe mis en valeur dans les médias

Bien sûr, que les femmes aient été par le passé dévalorisées, ce n'était pas non plus juste. Mais on peut être étonné de voir aujourd'hui les accusations de violence sexuelle portées contre des hommes dans les médias être systématiquement considérées à priori comme fondées. Ou on peut s'étonner devant des lois comme celle réprimant la prostitution et considérant les hommes achetant des prestations sexuelles comme verbalisables, alors que les prostituées vendant ces mêmes prestations ne le sont pas.
Le problème c'est que cela aboutit à une généralisation où les hommes sont considérés comme globalement coupables, et réalisant des actes répréhensibles, alors que les femmes seraient uniquement leurs victimes. Si par le passé on essentialisait les femmes en leur attribuant des qualités précises, parfois dévalorisantes, et un rôle essentiellement tourné vers la maternité, aujourd'hui se produit un phénomène inverse où c'est désormais l'homme qui est essentialisé. Or il n'y a pas que des hommes coupables de violences sexuelles, et il n'y a pas que des femmes victimes. Et il n'y a pas que des femmes accusant légitimement des hommes: la diffamation existe. Et si le client qui va voir une prostitué peut être irrespectueux, il peut aussi l'être. Toutes les prostitués ne sont pas des victimes, toutes ne se prostituent pas sous la contrainte, et toutes ne sont pas sans torts.
Donc l'essentialisation actuelle, tournée contre les hommes, n'est pas plus intelligente que l'essentialisation passée, tournée contre les femmes. Et il est tout autant légitime aujourd'hui qu'hier de ne pas vouloir être essentialisé, de ne pas vouloir être à priori rangé dans la catégorie des coupables, des personnes ayant des défauts réprimables justifiant d'être montré du doigt, et vouloir au contraire que les faits réels, les vrais actes soient pris en compte. Donc, en tant qu'homme c'est légitime aujourd'hui de lutter contre cela et de vouloir se défendre. Les hommes n'ont pas tous des torts contre les femmes, dès la naissance, en étant condamné à être coupable. C'est légitime de se défendre, en tant que personne appartenant à une catégorie, en tant qu'homme. Mais ça l'est aussi si on se place au niveau de l'intérêt général, au-delà de sa catégorie particulière, si on regarde le sort de la société dans son ensemble et s'en sent concerné.

La critique autodestructrice des pulsions masculines

Il y a une critique de la virilité, et de l'envie sexuelle masculine, des pulsions sexuelles masculines, considérées comme répréhensives, comme malmenant les femmes à priori. Etre un homme devient suspect. On est considéré comme possiblement l'auteur de violence contre les femmes, carrément de par notre nature.
C'est un peu étonnant de critiquer cette pulsion là de façon radicale, parce que c'est quelque chose qui a fait que l'espèce humaine a survécu par delà les siècles, et a pu se développer. Sans cela, notre espèce n'aurait pas eu assez de naissances pour se renouveler et survivre. Si des hommes n'avaient pas voulu coucher avec des femmes, avec passion, pendant des millénaires, personne, ni vous ni moi, ne serait là aujourd'hui. Il n'y aurait pas d'humains sur terre. Donc c'est un peu étonnant de trouver comme mal ce qui a fait qu'on existe. C'est sans doute un reste de la culpabilité judéo-chrétienne par rapport à la sexualité. En tous les cas c'est ne pas avoir bien compris notre nature humaine profonde, et nous dévaloriser nous même, et ce qui fait qu'on est vivant. Cela augure mal de l'avenir: quel pourrait-il être, dans une société qui réprimande cela même qui fait qu'elle existe? Elle se saborde elle-même? Quel avenir a-t-elle, le considère-t-elle comme une priorité vraiment?

Le féminisme (ou le mouvement pour les droits individuels) avec des arrières pensées économiques

Il y a quelques années, on s'est rendu compte en Occident, en Amérique du Nord et en Europe de l'ouest, dans les pays développés, qu'il y avait un problème de croissance en berne, et un problème de disponibilité de la main d'oeuvre pour faire tourner l'économie. La solution qui a été trouvé, et qui a été mise en oeuvre, aussi bien sur le continent américain qu'Europe via l'Union européenne et ses différents Etats membres, a été de favoriser l'accès de femmes au marché de l'emploi. En les faisant accédant à des revenus économiques meilleurs, cela créait de nouvelles possibilités de consommation, un nouveau marché (très couru actuellement: les consommatrices sont chouchoutées et brossées dans le sens du poil), et pouvait relancer au moins un peu la croissance. Et en leur offrant de nouvelles opportunités professionnelles, cela permettait d'augmenter la quantité de main d'oeuvre disponible.
Le but était donc de continuer avec le système économique tel qu'il était, basé sur le libéralisme des échanges et la croissance, en trouvant de nouveaux débouchés. Que cela ait des conséquences sur le fonctionnement social et l'organisation de la société, les relations entre les gens et le statut de chacun, a été considéré comme secondaire. Je ne crois en fait pas une seconde que le but réel soit philantropique, soit pour favoriser des droits et faire accéder le plus grand nombre au bonheur. Non, ce qui a vraiment déclenché ce mouvement en faveur des femmes sur les dernières années est une problématique économique. Un problème de place dans l'économie mondiale d'économies nationales déclinantes, un problème de PIB. Et les conséquences à long terme de ces évolutions sociétales n'ont pas été évaluées. Cela a été considéré comme secondaire. C'est la même chose que pour les conséquences environnementales du fonctionnement de l'économie: on pense que ce n'est pas si important. On consomme des ressources environnementales comme on consomme de l'organisation sociale, sans s'interroger sur les conséquences à long terme, pour favoriser un confort économique sur le court terme.
La société où les individus n'ont plus de place et de statut défini en fonction de son sexe, ou son sexe n'est plus quelque chose d'important et de significatif, a-t-elle un avenir? Peut-on se reproduire et élever des enfants dans cette société? Peut-on y devenir quelqu'un, y grandir, y accéder à un statut, y faire quelque chose, y construire quelque chose? Ou alors n'y vit-on pas que pour l'instant présent, le confort du moment, sans vouloir grandir?

Le féminisme économique récent est critiqué, par des féministes même, car il ne favorise qu'une partie des femmes, que celles disposant d'un bagage culturel et financier important. Celles du bas de l'échelle sociale subissent tout autant des disqualifications et ne voient pas leurs conditions s'améliorer, même si les femmes sont plus mises en avant dans la société. Le féminisme orienté vers l'économie rate la cible d'améliorer vraiment les conditions des femmes. C'est que ce n'est pas son but: son but profond n'est qu'économique.
La véritable raison des violences faites aux femmes n'est pas à chercher dans la nature des hommes, des personnes de sexe masculin. La véritable raison de ces violences c'est une société au fonctionnement violent. Celui qui subit la violence peut avoir tendance à la rejeter sur plus faible que lui, à force de désespoir et de sentiment de disqualification. Et, en bout de chaîne, ce sont les femmes, avec moins de force, qui peuvent être celles qui finissent par payer l'addition (quoique: en boût de chaîne il y a aussi les enfants, mais ceux-ci n'ont pas la voix pour se faire entendre). C'est dans ce type de société basée sur la concurence, l'exploitation de l'autre, l'individualisme et le l'intérêt uniquement pour son sort personnel, que se répand la violence.
Pour vraiment lutter contre les violences faites aux femmes, il faudrait s'en prendre au fonctionnement violent de la société, de l'économie. C'est facile de désigner désormais les hommes comme coupable de la violence qui règne dans la société. Il faudrait peut-être plutôt aller chercher les responsables parmi ceux impulsant et protégeant le fonctionnement économique actuel, ceux qui favorisant une économie dérégulée, sans cadre, sans respect pour les travailleurs ou les clients - si ce n'est en surface.

Quel avenir pour les droits individuels si la civilisation où ils se développent prend fin?

Nous vivons dans une société qui s'interroge très fortement sur la viabilité de son système économique et social. A cause des dégâts sur l'environnement, à cause du réchauffement climatique, les bouleversements à venir du climat et des conditions de vie sur Terre vont amener des changements plus rapides et intenses que notre espèce n'a jamais connu. On ne sait absolument pas ce dont l'avenir sera fait. Et on ne sait absolument pas si notre civilisation, notre modèle de développement, de fonctionnement social survivra. On peut se poser beaucoup de questions là-dessus, vu que c'est cette civilisation, avec son fonctionnement économique basé sur la consommation et la croissance permanente, qui a amené les problèmes actuels, et ceux futurs. Il est probable qu'une sévère remise en cause survienne dans les temps à venir, et qu'il soit choisi un autre modèle, plus durable et moins impactant sur les ressources naturelles et le climat.
La société où les libertés individuelles n'ont jamais été autant mises en avant, où l'individualisme et le bonheur personnel n'ont jamais été autant promulgués, jusqu'au bonheur individuel des femmes dégagées des contraintes sociales, des contraintes de la maternité, c'est la société occidentale actuelle. Et c'est aussi la société qui a si peu d'avenir. Alors quel avenir pour les libertés individuelles, l'individualisme et les libertés des femmes si la société où elles s'épanouissent périclite? Et à quoi faut-il penser d'abord, au développement de ces libertés au jour d'aujourd'hui, ou alors à la durabilité sur le long terme d'une société, d'un modèle social et économique où ces libertés existeraient et pourraient se développer?
Il est très probable qu'à l'avenir, si notre modèle occidental actuel est critiqué et rejeté parce qu'il ne permet pas une société durable, et bien le type de vie qui correspond, ses moeurs, soient rejettés également. Il est donc probable qu'à l'avenir une société où trône l'individualisme, et notamment l'individualisme féminin, soit rejetté. Et donc que le féminisme soit considéré comme menant à la catastrophe, soit assimilé aux causes de la catastrophe. C'est un risque...
Donc, pour celles (ou ceux) qui sont sincèrement concernées par le féminisme, par le sort des femmes, sur le long terme et pas seulement pour leurs conditions de vie personnelle, il faudrait s'inquiéter vivement du sort de la société actuelle à l'avenir. Si le modèle économique et social actuel échoue, ce sont les moeurs qui vont avec qui vont échouer. Et le féminisme risque fort d'être pris dans le lot, avec un rejet pour des siècles de ses valeurs. Il risque d'être considéré comme un mal menant à la catastrophe.
Le problème est qu'aujourd'hui on a un fonctionnement social basé d'abord sur l'individu, sur son confort, sur ses droits, mais très peu sur l'avenir. On met en avant la croissance, la consommation, le bien-être individuel mais peu l'intérêt général, mais peu la pérénité de la société. Cela fait des décennies qu'on sait que notre modèle économique peut être un danger pour la planète et provoquer des bouleversements catastrophiques, mais pourtant on continue quand même sur le même mode. La génération âgée actuelle a vu durant sa vie ce modèle économique libéral s'amplifier mondialement comme jamais. Elle a laissé faire. Elle a profité du confort, des ressources économiques, s'est laissé ramolir et endormir. Elle laisse aux générations suivantes une Terre en piteux état. Aujourd'hui on sait que la Terre va être dans un état désastreux à l'avenir, et que c'est dû à nos actions, mais on laisse faire. On est incapable de restreindre notre consommation efficacement, de restreindre vraiment les pollutions qu'on émet. Qui est capable de diminuer son confort, qui est capable de ne pas vouloir vivre plus longtemps que de raison pour que cela n'empiète pas sur les vies futures? On est pris dans nos lâchetés. On s'est fait ramolir par la consommation et le confort, et n'a plus de courage. La priorité n'est plus que notre sort individuel. L'intérêt général, la collectivité, ne sont plus des valeurs qui font bouger.

Alors les femmes actuelles seront-elles vraiment prêtes à se restreindre pour le sort et les libertés des femmes futures? C'est aléatoire de le croire. Ne vont-elles pas profiter au maximum des avantages que la société actuelle leur offre, en se moquant du futur? "Après nous, le déluge?" L'individualisme actuel pousse à cela.
Une société consommant moins de ressources naturelles serait une société où c'est plus la force animal où humaine qui serait utilisée comme source d'énergie. Cela veut dire que les humains disposant de plus de force physique, soit les hommes, auraient plus d'importance qu'aujourd'hui. Cela voudrait dire un retour en arrière par rapport à beaucoup d'évolutions technologiques et scientifiques, celles-là même qui ont causé aussi des problèmes environnementaux. Les femmes accepteraient-elles un retour en arrière par rapport à cette société basée sur la technologie, parce que celle-ci a des conséquences catastrophiques? Ou alors favoriseront-elles plutôt une société technologique et transhumaniste, parce qu'elles y trouvent avantage, même si cela induit un avenir très aléatoire pour l'humain, et des transformations profonde dont on ne sait s'il ne va pas s'y perdre?

La société de la bienveillance fermant les yeux devant la violence future

Cela va dans l'intérêt de court terme des personnes âgées que la société se féminise, que les femmes y ait plus de droits, que les minorités sexuelles en aient plus aussi, et que la société soit plus douce, moins remuante et "bousculante". Les personnes âgées -même les hommes, qui ne sont plus concernés par les problèmes de virilité de toute façon parce qu'ils n'y ont plus accès- préfèrent une société où les hommes ont moins de poids parce que cela aboutit à une société moins dure, plus bienveillante envers eux, où on les y chouchoute plus et où il y a moins de risque qu'on veuille les pousser vers la sortie. Avec une société moins tourné vers la natalité, la procréation, il y a moins de personnes qui naissent, et moins de nécessité de faire de la place à de nouvelles générations.
On a ainsi une société actuellement très bienveillante vis-à-vis des personnes âgées. On l'a vu avec la gestion de la crise Covid, ou leurs prérogatives ont largement été mises en avant. S'il y a eu des confinements et des restrictions sanitaires aussi strictes, appliquées à l'ensemble de la population, cela a été pour restreindre les restrictions imposées aux seules personnes âgées et vulnérables. Il aurait été possible de contraindre à porter un masque, à rester chez soi et à se faire vacciner uniquement les personnes ayant un risque de mortalité élevé face à cette maladie. Le choix a été fait de plutôt appliqué des contraintes à l'ensemble de la population plutôt qu'à une partie de celle-ci. Ce qui a notamment fait porter moins de contraintes sur ces personnes âgées. On a alors mis en avant l'égalité des droits de tous. Elle a bon dos, l'égalité, quand il s'agit surtout de ne pas faire subir trop de contraintes à ses électeurs, et à ceux qui disposent de la puissance financière, pour les étaler plutôt sur l'ensemble de la population et ceux qui de toute façon votent peu.
Il aurait été possible, plutôt que ce choix bienveillant pour les plus âgés, de décider que ceux qui avaient à craindre pour leur santé se protègent, et que les autres puissent continuer à vivre comme ils l'entendaient. Le choix aurait aussi été possible de décider de ne pas prendre de mesures particulières, et que les personnes vulnérables soient se protégeaient d'elles-mêmes, soit subissait la maladie et éventuellement mouraient. Il aurait été possible de dire que la mort d'individus n'est pas un problème si ingérable.
Et que les problème environnementaux, d'avenir de la société, sont plus importants. Très prosaïquement, avec moins d'individus, avec des vieux qui meurent plus et plus jeunes, la population diminue et il y a moins de pollution, moins de consommation des ressources, un environnement moins pollué et moins perturbé à l'avenir, et plus de ressources restantes pour les générations à venir.
C'est dur, ce n'est pas bienveillant, mais l'avenir d'une société est ainsi plus possible. Certaines populations des îles du Pacifique ne laissaient qu'un enfant vivre par famille. Les autres, ils les tuaient dès la naissance. Cela permettait d'éviter la surpopulation, et que les ressources peu abondantes sur les îles soient épuisées. C'est dur, ce n'est pas bienveillant mais cela a permis à des groupes sociaux de survivre par-delà les générations. Alors, bienveillance ou possibilité d'un futur?
Aujourd'hui on se veut dans une société bienveillante, apportant du confort et des droits, respectant par dessus tout l'individu. Mais est-ce respecter vraiment l'individu que de le faire vivre dans une société qui n'a pas d'avenir? On vit aujourd'hui dans le confort, la paix (relative), mais qu'est-ce qui va se passer quand les ressources vont venir à manquer, quand le climat va être complétement bouleversé? La société de ce moment là va-t-elle continuer à être pacifique, agréable et confortable? Elle risque d'être au contraire très violente, heurtée, invivable, avec des changements permanents, des catastrophes, des guerres et des conflits lourds.
Alors que vaut la bienveillance dans le présent si elle empêche de prendre les décisions, certes potentiellement douloureuses et dures, mais qui permettraient un avenir plus pacifique, moins heurté? A combien de douleurs immenses dans le futur on ne réchappera pas parce qu'on a voulu s'éviter quelques douleurs dans le présent? Il faudrait y réfléchir. La société "douce" est-elle suffisamment prévoyante?

L'angoisse des jeunes face à l'avenir

Aujourd'hui les enfants rencontrent de plus en plus de problème d'anxiété et de dépression parce qu'ils ne se voient pas d'avenir, parce qu'ils sont terrifiés par les bouleversements climatiques et environnementaux, donc sociaux et politiques, à venir. Les étudiants ne comprennent pas ce qu'on leur enseigne à l'université, et à quoi cela leur servira. Ils trouvent que les études qu'ils suivent sont inadaptés pour préparer leur avenir. Les jeunes sont de plus en plus désespérés. On ne leur propose pas d'avenir.
Pourtant la priorité c'est la possibilité d'un avenir. Ce ne sont pas les droits des vieux, des femmes des minorités sexuelles, des individus qui doivent être considérés comme la priorité. Même s'ils consomment bien, même s'ils votent "bien".
Où nous mène le fonctionnement économique actuel, les évolutions sociales? C'est une forme d'auto sabordage? On reconnait que notre modèle n'est pas le bon en fait, donc on profite des derniers instants comme on peut, et on fait en sorte qu'on s'affaiblisse, qu'on arrête de faire naître de nouvelles générations et d'assurer leur avenir, afin que notre civilisation disparaisse? C'est une forme d'aveu d'échec, et d'aveu de lâcheté et d'impuissance à changer radicalement, utilement? On continue sur notre lancée à se soucier de notre confort et de nos droits comme on l'a toujours fait dans nos vies et le fait depuis plusieurs siècles dans notre société, et on va jusqu'au boût dans ce fonctionnement, jusqu'à son ultime fin et sa disparition? C'est sans doute ce que font et ce que proposent les générations âgées actuelles.
Mais on peut avoir envie de plus de courage, de plus d'abnégation, de plus de volonté afin de faire évoluer les choses et de garder du sens à nos vies, d'agir pour avoir un avenir le meilleur possible. On peut avoir envie d'un avenir, et ne pas céder au sentiment d'échec de nos parents, des générations âgées actuelles. On peut avoir envie de ne pas leur ressembler dans leurs défauts et leurs failles, leur manque de courage, leur manque de prévoyance. On peut prétendre à faire mieux qu'eux, et y arriver.
Et cela serait plus possible dans une société où les valeurs masculines seraient mises en avant, notamment celles d'action et de courage, et de respect d'institutions et de limites, de cadre, plutôt que les valeurs de douceur et de bienveillance, féminines.
Il convient de ne pas jeter l'opprobre sur les femmes, pas plus que les minorités sexuelles. Il ne convient pas de les considérer comme les seuls responsables, parce que la responsabilité est celle de l'ensemble de la société se laissant aller à l'individualisme, favorisant son confort personnel plutôt que l'intérêt général, plutôt que le collectif.

Avec une mention spéciale quand même pour les responsables politiques favorisant ce type de société...

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