Il est un rêveur qui sculpte le bois et les métaux. Il est un sculpteur qui rêve d’accrocher follement aux cous, aux poignets, aux doigts et aux oreilles des femmes – toutes aimées – des bibelots d’argent et de bois précieux. Mais Philippe Moallic est de ceux qui rêvent pour transformer la réalité, et c’est à Douarnenez qu’il façonne corps et âme ses idées, dans son modeste atelier du 28 rue Eugène Kérivel, où il présente deux collections par an, à l’instar des Maisons de couture de la capitale. Après Les Grandes Expéditions, l’été passé, pour lesquelles il a travaillé ébène, citronnier de Ceylan et palissandre de Rio couplés à des perles et de l’argent, ce sont Les Jouets, tout argent, qui ont envahi la vitrine cet automne. Pendeloques, des amulettes, des colliers, des sautoirs, des breloques, des bagues, des broches, des boucles d'oreille et des bracelets... Autant de poèmes à porter, à exhiber. Car chaque bijou raconte sa petite histoire, une expédition Renaissance toutes voiles dehors, une promenade en forêt pendant que le loup n'y est pas, une escarmouche de conte de fées au détour d'une ruelle obscure, une séance naturaliste chez le coiffeur du quartier ou une pêche dont l'exubérance a quelque chose de surréaliste.
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