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Julie Le Goïc-Auffret

Docteure en Langues et Littératures anciennes. Prof de Lettres-Histoire-Géo en lycée pro. Humaniste. Pour une Palestine libre et pour les droits humains.

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Billet de blog 20 février 2025

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Brenique et politique.

Dans un article du Télégramme, des élus impatients mais anonymes manifestent leur agacement devant l’attitude du maire repris de justice qui semble, à 70 ans, songer à repartir pour un énième mandat de trop.

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Pauvres élus brestois. A entendre les témoignages anonymes dans le Télégramme, on les croirait prisonniers de la décision de François Cuillandre de se représenter ou non à la tête de la mairie de Brest en 2026. 

Pourtant, pour éviter une énième candidature du maire condamné sur un plaider-coupable pour une sombre affaire de prêt non remboursé à l’association Vivre à Brest, association avec laquelle il avait pourtant déclaré à plusieurs reprises en conseil municipal n’avoir aucun lien depuis qu’il était maire, il existe une solution toute simple. En effet, condamné, l’avenir politique de François Cuillandre ne dépend que du bon vouloir de ceux qui sont prêts à le suivre. Le moyen de se débarrasser de cette candidature gênante est donc tout trouvé : il s’agirait de ne pas la soutenir.

Il faudrait alors simplement annoncer refuser de participer à une liste entachée, d’après les propos de ces élus dans le Télégramme, par la condamnation de François Cuillandre. En revanche, cette solution politiquement simple et moralement irréprochable a bien un défaut : ces élus en ne soutenant plus le maire pourraient bien ne plus être élus du tout. Et c’est bien parce qu’ils ne peuvent envisager de perdre leur poste qu’ils sont prêts non seulement à suivre encore et encore François Cuillandre, mais qu’ils n’osent même pas parler ouvertement de ce dilemne éthique et politique. 

Ainsi, ce petit article du Télégramme nous éclaire à la fois sur l’état d’esprit d’un maire septuagénaire, isolé, condamné, qui s’accroche à son pouvoir comme un vieux brenique à son rocher, et sur celui de quelques élus de son équipe, rongés par leur impatience de voir tomber le mollusque, mais trop pleutres pour oser lui attaquer la coquille avec les dents qu’ils ont pourtant bien longues et aiguisées. 

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