Tigre celtique : voilà le terme que l'on donnait à l'Irlande jusqu'à ces trois dernières années de récession. Croissance exceptionnelle, taux de chômage des plus bas d'Europe, voilà d'où vient son surnom. Mais la crise est passée par là.
Au départ, l'Irlande connaît une folle croissance (6 % par an entre 1995 et 2007) depuis le début des années 80 et jusque dans les années 2000, prémices de la crise mondiale. Taux d'imposition très bas pour les entreprises, voilà ce qui attire principalement les multinationales sur le sol irlandais. Le carré magique de Kaldor, un idéal en économie dont les objectifs sont de réunir un taux de croissance élevé, un taux de chomage bas, un équilibre extérieure de la balance extérieure, et stabilité des prix, décrit une situation économique des plus enviées.L'immigration a également boosté son essor dans les années 2000 ; l'Irlande est la destination préférée des cadres dans les années 90 et le nouvel eldorado des étudiants qui affluent dans le pays. A l'instar de Google qui implantera son siège social à Dublin, le pays bénéficiera d'une image jeune et dynamique.
Et voilà, l'Irlande dans une configuration nouvelle. En 2010, la dette publique atteint quasiment 100 % du PIB et le chômage avoisine les 14 %. Le FMI sauvera le pays in extremis en leur accordant un emprunt de près de 85 milliards d'€.
Aujourd'hui, le pays retouve peu à peu la stabilité, avec un taux de croissance positif en 2011 autour des 1,5 %. L'Irlande a avec la France, le taux de fécondité le plus haut d'Europe avec 2,1 enfant par femme en moyenne. Une reprise semble s'amorcer mais le pays n'est pas complètement sauvé de la crise pour autant