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Billet de blog 5 avril 2016

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Hé, toi!

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je vais te dédier ceci, espèce de pervers narcissique.
J'espère que tu n'as pas égaré les clés à même de t'aider à circonscrire la portée de cette pièce.

Avais-tu besoin d'annoncer ton envie morbide du tracé qui te mènera vers la reconduite de l'exercice dont tu raffoles l'innommable ivresse? Laquelle requiert des hectolitres de sang pour mieux en apprécier le vertige aliénant en temps de soulèvement.

Ne fais pas semblant de réfléchir sur l'opportunité ou non de cette faisabilité. Encore faudra-t-il convenir de ta prédisposition à la réflexion.

Rien ne t'empêche de dérouler ton petit programme maintenant. Tu en as les moyens.

Au fait, as-tu donc besoin d'une consultation pour remettre le couvert? Arrête de te moquer du monde. Sache que le plus idiot du jeu des dupes dont tu sembles t'accommoder, pour démontrer ton sens de la stratégie, n'est pas celui que tu crois.

Jamais tête percluse de névroses aussi multiples que complexes ne m'avait autant fasciné, notamment au regard de la quotité disponible, ainsi aménagée pour stocker l'inutile funeste dont tu sais user afin de mieux disposer des volontés.

Alors, fais-le dès demain! De quoi aurais-tu peur, toi le le démocrate fini? Personne ne t'en voudra.

Tu sais,espèce d'escroc, le Congo t'est absolument acquis. Quand bien même les rapports humains en présence seraient-ils sujets à caution, par la légendaire tyrannie que tu as montée en système de gouvernance, tu t'épanouiras au son de "papa, nge ke ngolo! papa, o za' makasi!".

Tu aimes ça, hein! Mon Dieu, que n'y a donc t-on pas pensé en 69, ou mieux, lorsque tu étais en train de gigoter dans le sas utérin, pressé par l'esprit malfaisant dont tu avais déjà été doté pour nous pourrir la vie?

Confie-toi à moi pour que je te fasse une lecture circonstanciée des pièces ci-après : "Ubu roi" de Jarry, "Les Mouches" de Sartre, "Caligula" de Camus et "Le roi se meurt" de Ionesco. Tu y trouveras un catalogue encore mieux élaboré de stratagèmes, à la mesure de l'inextinguible soif qui promène ta triste capacité de nuisance.

Tes courtisans et ta légion de grippe-sous te garantissent la vie éternelle, ce qui te fait dire, comme un de tes mentors : "avec ce système, j’aurai vite fait fortune, alors je tuerai tout le monde et je m’en irai". Brutal, grossier, stupide et ridicule, tu entretiens ton pouvoir au point d'en faire une caricature de la dictature.

Tu es en somme aussi pitoyable et ridicule que le père Ubu, apathique et anesthésié comme Egisthe ou débauché comme Caligula.

Mais il t'en cuira de te livrer à l'envi, aux bas instincts dont tu te repais allègrement, à la limite du possible observable chez l'humain. En serais-tu seulement?

Lis ceci, c'est pour toi :

RULE AND SHUT UP !

Les morceaux d’émotion que tu as répandus
Trônent sur tous les espoirs que tu as mordus;
Raconte-leur les épopées rances de ton histoire,
Ils saisiront ainsi le sens de leurs déboires.
Gravés au fond des âges, 
Mus par tant de ravages
Mais bercés par les vents,
Mes yeux quittent les rangs.
La fraîcheur de nos croyances émeut le benêt;
Ses brèves certitudes n’ont pas inspiré Monet.
L’élan terne de sa pensée mièvre a ramolli
Au chant fat entonné par le père de Dolly.
Dansons sur l’air d’antan,
A ces sons épatants
Qui charrient mes négresses
Dans la vive allégresse.
Les tiroirs rouillés de leurs calculs s’émacient;
L’armature vaine de leur morale s’est épaissie.
Range la douleur feinte de leurs peurs dans ton boulet
Pour que se dilate la rage glabre de ces valets.
Murés par leur orgueil,
Ton pari fait son deuil.
Ne lui en veut pas trop,
Il reviendra au trot.

© JUSTBBL, "Le souffle du scorpion".

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