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Billet de blog 28 décembre 2020

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Essais clinique, quellle communication ?

Les résultats des essais clinique de médicaments ou de traitements sont-ils publiés en vérité des chiffres ou en risque relatif ? Les résultats communiqués sont-ils sincères ?

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«Essai-clinique» randomisé et manipulations.

 Une polémique est née entre certains médecins d’organismes et comités ou certains pharmaciens et des scientifiques ou autres médecins hospitaliers, dans le cadre de la Covid-19.

 Plusieurs reproches sont adressés au Professeur Didier Raoult (directeur de l’IHU de Marseille) comme quoi l’IHU  n‘aurait pas conduit d‘essais comparatifs ou « d’essais-clinique » randomisés (essais comparatifs)

Le Pr Raoult a répondu à tous ces reproches, sereinement, avec clarté, science et vérité.

En bref, il a d’abord soigné.

Ayant constaté les bons résultats du traitement hydroxychloroquine (0,6 g / jour)-Azithromycine (supplémenté si besoin en Zinc, vitamine D et anticoagulant) donné dès le début des symptômes, il n’y avait pas à  tester en comparatif avec un placebo puisque ce traitement a montré son efficacité en baisse de la charge virale et en terme de guérison et de mortalité divisée par 2 à 10 ! (selon la région comparée, objectivement)

Tout cela sans effets secondaires ennuyeux et sans mortalité cardiaque, contrairement à ce qui a été dit par certains en conflits d’intérêts flagrants. N’oublions pas que l’hydroxychloroquine (Plaquénil) c’est 4,50 € la boite!

 Comparer avec un placebo (« faux comprimé » et donc absence de traitement) dans l’urgence qu’il y avait là et dans le cas d’une maladie Covid-19 inconnue et potentiellement mortelle est tout de même inacceptable en terme éthique, non ?

Quel patient prend le placebo ? votre père, votre grand-père, votre frère, votre sœur, votre partenaire ou conjoint ? … le plus vieux, le plus jeune, … ?

De plus, il est de règle lors d’un essai randomisé que l’on stoppe l’essai quand un traitement montre indéniablement son efficacité (on stoppe pour traiter tous ceux qui doivent l’être)

 Venons-en aux essais –clinique randomisés, généralement en « double aveugle » c’est à dire que l’on ne doit pas savoir qui prend quoi.

Vous imaginez déjà les biais possibles entre l’infirmerie ou la pharmacie centrale de l’hôpital et les médecins/infirmières dans les lots préparés pour l’essai …  Il y a aussi le choix des patients, théoriquement informés, leur répartition en deux groupes équivalents : encore des biais possibles.

Passons …

 Imaginons un groupe de 10 000 patients de l’essai randomisé.

  2 groupes donc de chacun 5 000 patients.    1 groupe A traité avec le médicament testé

                                                                                  1 groupe B avec le placebo

Après des protocoles similaires et le temps nécessaire, il est trouvé comme résultats (parfois manipulés par les biais) :

                                                                          Groupe A (traité)             100 morts

                                                                          Groupe B (non traité)      120 morts          

Il va être annoncé à la presse médicale ou dans les médias que le traitement permet 20 % de morts en moins ! C’est magnifique … très bons résultats du traitement ou du produit. C’est énorme, le produit a permis de sauver 20 % des gens …

Réfléchissons un peu : dans le groupe A il y a 20 morts de moins, mais c’est sur 5 000 patients !

 20 sur 5 000 c’est 0,4 % c’est à dire RIEN !

 Même pas le niveau des incertitudes sur l’état des malades et les causes de mortalité.  

Bien entendu quand le résultat est contraire soit on ne publie pas soit on arrête l’essai sur des raisons fallacieuses.                                                             Voilà !

C’est ainsi que, par exemple, plus de 6 millions de français prennent des anti-cholestérol pour rien, aucun résultat, que des ennuis et c’est malheureusement valable pour d’autres « médicaments » du marché.

 Je ne « crache pas dans la soupe », bien sûr que l’industrie pharmaceutique a bien travaillé, mais, à mon avis, seulement jusque dans les années 90, avant que les financiers décident de tout.

Des médicaments sauvent des vies tous les jours ou permettent une vie âgée meilleure, plus confortable et en meilleure santé, nous sommes bien d’accord, MAIS cette mode des essais randomisés est à revoir totalement.

                                                                                                                      28/12/2020                 François Ottello

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