Mon point de vue sur les femmes des présidents dictateurs ou des dictateurs présidents, et leur progéniture.
Quand on épouse un homme ou une femme, on épouse également ses idées et le sort réservé à toutes ses premières dames n'est pas toujours à la hauteur de leur dévouement pour le peuple qu'elles devraient servir à travers leurs maris.
En revanche,quand on naît d'un président dictateur ou supposé l'être (aucun test de paternité confirmant leur filiation), les filles et fils de ces dictateurs présidents épousent malheureusement les idées de vol, pillage des richesses économiques de leurs pères, ce qui ne devrait pas être le cas. Un bon enfant bien constitué intellectuellement rejetterait normalement les idées de leur père-président.
Les enfants des présidents dictateurs s'inscrivent dans le même cadre et savent que le fait d'être fille ou fils d'un président dictateur ne leur confère aucun droit sur les richesses des pays que dirige leur père.
Des exemples foisonnent dans tous les pays africains où les filles, fils et épouses de présidents dictateurs africains, d'une part, dévalisent par leurs achats démesurés, les boutiques des Champs Elysées ou autres quartiers huppés de Paris ou dans d'autres capitales européennes ou américaines et, d'autre part, achètent avec l'argent du Trésor public, comme des bouts de pain, des appartements ou des immeubles entiers dans les quartiers résidentiels luxueux de Paris (16ème, 8ème, 17ème...) et des maisons individuelles à Neuilly-sur-Seine et dans d'autres banlieues de la région parisienne ou en province, sans se préoccuper des deux taxes que doivent payer tout propriétaire en France : la taxe foncière et la taxe d'habitation. Les ministres des dictateurs africains n'échappent pas à ce pillage de l'argent public volé au peuple.
Dans le cadre des affaires judiciaires en cours en France, ou dans d'autres cas, tous ces biens immobiliers acquis avec des moyens financiers frauduleux font l'objet de nombreuses enquêtes de la police judiciaire ou de l'administration fiscale. Ces dictateurs oublient que des taxes doivent être payées en tant que propriétaires de ces appartements et maisons, ce qui n'est pas le cas dans certains pays africains où aucune taxe n'est payée par les nombreux propriétaires du pouvoir qui ont parfois jusqu'à une vingtaine de villas qu'ils font louer sans que l'Etat reçoive un seul centime de leurs biens.
Je tiens à signaler que ce sont ces différentes taxes (taxe foncière, taxe d'habitation etc..) et surtout la taxe sur la valeur ajoutée TVA en France, ainsi que l'impôt sur le revenu qui constituent les revenus essentiels de l'Etat et permettent d'assurer le bon fonctionnement de l'Etat et l'investissement dans les différents domaines.
Au lieu d'organiser des bals dansants au sommet de l'Union Africaine, notamment à Kigali, les chefs des Etats Africains devraient d'abord se préoccuper de l'avenir du continent, en matière de démocratie, qui est pour moi la base essentielle de tout développement. Je constate sur ce point que la démocratie recule très sensiblement en Afrique, depuis des décennies, en dépit de la Charte africaine relative à la gouvernance qui est bafouée par ce club de présidents dictateurs au pouvoir depuis 20, 30 voire 40 au pouvoir. Une institution Africaine - Union Africaine, qui est incapable de dire non à la révision des constitutions et oui à la limite infranchissable de deux mandats aux présidents dictateurs, ne peut s'affirmer politiquement et économiquement sur le plan international auprès de l'Union européenne, des Nations Unies, des Etats Unis d'Amérique et de la Chine qui colonise progressivement la plupart des pays subsahariens leur imposant sans ses lois et ses marchés, elle qui n'a jamais eu de colonies et qui a été soumise en Mandchourie à la loi nipponne.
On ne quitte pas une colonisation française, britannique, espagnole et portugaise pour subir la chinisation du continent, ceci va à l'encontre des idées de Patrice Lumumba,, Kwamé Nkrumah, des Présidents Nelson Mandela, Laurent Gbagbo, Thomas Sankara, Julius Niéréré, Alphonse Massamba-Débat et d'autres...; ceux là qui ont aimé leur peuple, leur patrie et l'Afrique, ont pour la plupart sacrifié leur vie pour leur patrie et pour l'Afrique.
Il faut une Renaissance Africaine des Africains et de celles et ceux qui aiment promouvoir l'Afrique, en vue de rebâtir ce continent, berceau de l'humanité, qui a vu partir depuis des siècles, ses filles et ses filles vers d'autres continents, l'Europe, l'Amérique, les Antilles.
En guise de conclusion, je m'interroge sur le rôle des femmes de dictateurs dans les décisions que prennent leur mari, président dictateur. Peuvent-elles influer sur les décisions de leur mari en tant que premières dames ? En principe non, n'ayant pas, comme leur mari, recueilli le plébiscite du suffrage universel.
Quelques unes des premières dames, dans leurs palais dorés, restent insensibles à la misère du peuple, d'autres sont malheureusement tombées sous les balles du peuple en colère, notamment Mme Ceaucescu... Pour le meilleur et pour le pire, je pense que lorsqu'on épouse un dictateur, on sait à quoi s'attendre : l'exil ou la prison.
Ce bal des "cons" dictateurs au sommet de l'UA m'a vraiment donné des idées que je livre à votre sagacité et à votre critique.
Fait à Paris, le 19/07/2016 et publié sur Facebook.
Justin Dandila
Juriste et Humaniste
Membre de l'ACRA (Alliance congolaise pour la Renaissance Africaine, sera affiliée à l'Alliance internationale pour la Renaissance Africaine - AIRA,en cours de création).