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Le XIXème siècle fait l’objet d’un nouveau type de guerre employant de nouvelles armes toujours plus perfectibles et amenant à une destruction massive de vies humaines.
Depuis maintenant des années, nous ne pouvons qu’assister à de plus en plus de faits divers, relatant de témoignages de victimes agressées, rouées de coups, insultées, déshumanisées, violentées, humiliées.
Ces victimes qui sont-elles ?
Ce sont des êtres humains comme vous et moi, des êtres doués de sensibilité, d’une capacité de raisonnement et d’une logique, possédant une conscience. Toutes ces caractéristiques les distinguent des autres espèces animales, mais dans certaines situations leur instinct primitif ne resurgirait-il pas un peu trop, laissant déborder leur pulsions les poussant à commettre des actes susceptibles de violences envers son prochain ?
Ces dernières années, la réponse à cette question parait nettement évidente. Il est fait, en outre, l’état d’une augmentation de ce nouveau phénomène se développant à travers un esprit et une volonté de venger son prochain. S’ensuit alors un schéma infernal sans fin, d’une utilisation de la violence à but de représailles et vengeances, du fait de l’impunité de ces agissements.
En outre, il est vrai que les autorités de police ont toujours fait usage de la force. Ce dernier doit être fait dans un cadre légitime, justifié de manière proportionnée, mesurée et nécessaire. Cependant, certains comportement marquent un excès de ce pouvoir par l’usage la violence de la part de ces agents. Le recours à celle-ci se transforme en totale illégitimité et doit alors être sanctionné. Toutefois, durant de nombreuses années, certains de ces actes sont passés au silence des secrets de l’Etat, nuisant aux principes fondamentaux d’accès au droit et à la justice par tous.
Ainsi, la police, représentative de l’autorité étatique, a toujours réussi à exercer sa mission et son rôle de maintien de l’ordre public jusqu’à l’avènement d’une insurrection de la part des Français.
Quand le peuple français a-t-il pris conscience de ces injustices et s’est-il révolté ?
Le mois d’octobre 2018 est venu marqué l’Histoire française par la naissance d’un nouveau mouvement : Les Gilets Jaunes. Ce mouvement de protestation non structuré et sporadique trouve son origine grâce aux réseaux sociaux par la diffusion d’un appel massif à manifester contre l’augmentation du prix des carburants automobiles issus de la hausse de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).
Pris rapidement d’ampleur, le mouvement s’élargit à des nouvelles et nombreuses autres revendications, protestant le mécontentement des Français à l’encontre des décisions prises par le Gouvernement.
Néanmoins, l’ampleur de ces rassemblements va très vite déborder. Les manifestations ne vont plus être déclarées auprès des préfectures, aucune règle n’est respectée et les forces de l’ordre sont alors dépassés par la situation. Ces derniers ne savent plus comment agir pour exercer leur mission principale de maintien de l’ordre publique et de sécurité des individus face à de tels déchainements de la part des manifestants français. L’agitation va échauffer rapidement les esprits, conduisant à de plus en plus d’émeutes au sein des cortèges.
Avec la diffusion massive des vidéos et photos qui témoignent des violences policières exercées à l’encontre des citoyens venant participer à ce mouvement de manifestations, l’opinion publique prend alors véritablement conscience de ces violences systémiques.
Des violences : symbole ultime d’un clivage entre les forces de l’ordre et les citoyens ?
Dès lors, un nombre considérable de victimes civils sont à déplorer à chaque fin de manifestations : des manifestants, des journalistes, des syndicats et d’autres. Tous subissent des usages illégaux et illégitimes de la force par les agents policiers, victimes de mauvais traitements, de répression violente pendant des manifestations qui marquent les dérives de ceux-ci.
Du fait de ces impétuosités, certains perdent l’usage de leur main, de leur bras, de leur pied, de leur jambe, de leur vue et perdre alors tout simplement leur emploi. Décriées pour leur dégât massif et irréversible, ces blessures sont causées par les armes détenues par les forces de l’ordre dans les manifestations : grenades, flah-balls, gaz lacrymogènes, matraques, blindés… tous ces outils destructeurs de vie entière sont pourtant légalisés. C’est pourquoi les avocats de nombreuses victime déplorées, ainsi que le Défenseur des droits recommandent leurs interdictions.
Pourtant, les victimes civils ne sont pas les seules à être frapper de ces faits de violences. Les forces de l’ordre sont également elles aussi victimes de violences de la part de leur concitoyens. En outre, insultes, menaces, passage à tabac, immolation et tant d’autres agressions sont à prendre en compte dans le travail qu’exercent ces hommes.
Victime eux-aussi de la propagation d’un mouvement de haine envers ce corps de métier, nombreux d’entre eux ne supportent plus cette pression constante. Entre maintien de l’ordre, de la sécurité de la population et la gestion des actes de violences perpétuelles auxquels ils doivent faire face, un chiffe important est à prendre en considération, notamment du fait du taux de suicide au sein de cette fonction ou de décès sous les coups des civils.
Un problème de justice et de responsabilité de l’Etat ?
Les causes de cette montée de haine, de colère et de tensions sont multiples et variées. Toutefois, le manque d’accès à la justice de victimes de violences policières, la différence de délai de poursuite pour un manifestant et celui pour un policier, le manque de transparence de ces actes, le manque de moyen de formation des forces de l’ordre, l’environnement instable des policiers, leur défaut de consignes pour agir entrainant une utilisation disproportionnée de leur force et tant d’autres raisons sont à déplorés.
Il ne tient alors qu’à l’Etat de prendre sa responsabilité et d’agir afin d’apaiser ce climat de guerre entre citoyens et policiers. Civil et force de l’ordre ne demandent qu’une chose : la reconnaissance du statut de victime et l’agissement pour la diminution de ces violences entre les deux « camps ».