par Matso (aka Jean-Yves Mondon)
Voici ce que dit le rapport de 2001 de la commission des lois du Sénat : « L’immigration clandestine constitue (...) un puissant facteur de déstabilisation sociale au sein d’une société très vulnérable du fait de la rapidité et de l’ampleur des mutations qui la traversent. Plusieurs incidents ont montré que la situation pouvait dégénérer. L’annonce par l’administration de contrôles sur la régularité du travail a conduit des employeurs mahorais à licencier brutalement (la plupart du temps sans les payer) de nombreux travailleurs clandestins, qui ont alors organisé une grande manifestation à Sada (...). En août 2000, une manifestation d’Anjouanais réclamant la levée de l’embargo a rassemblé 10.000 personnes à Mamoudzou (dont une grande majorité de femmes), ce qui est considérable. »( [2])
[1] À la suite d’un incendie sur le « Ville de Sima », le bureau des affaires maritimes a interdit aux bateaux comoriens l’accès aux eaux territoriales françaises en 2003. Ces bateaux servaient essentiellement au rapatriement des clandestins expulsés. La communauté clandestine de Mayotte estime pour sa part que les armateurs de la compagnie « Tratringa » refusent désormais de rendre ce service aux autorités françaises.
[2] http://www.senat.fr/rap/l00-361/l00-361.html
[3] Un élu réunionnais de l’UMP a renchéri sur les propos dudit ministre en suggérant de détecter les « paternités fictives » au moyen d’un « contrôle ADN ».
[4] Pour une description de la traversée en Kwassa Kwassa, voir par exemple : http://www.populationdata.net/migrations/mayotte-octobre-2005.php
[5] Voir Multitudes 17 l’article de Pierre Caminade et un autre texte de Matso.
[6] Fao a été raflée avec d’autres habitants de Kavani et renvoyée aux Comores le 16 novembre à 7 heures.
[7] Sandro Mezzadra, « Capitalisme, migrations et luttes sociales », Multitudes 19