Nous pourrions ajouter dans le portrait d'une démocratie aujourd'hui à bout de souffle la fonction que joue l'ennemi public. Hier le communisme aujourd'hui l'islamisme radical, djadhiste, extrêmiste dont le rôle politique aujourd'hui est identique a ce qu'il était hier à savoir d 'avaliser, pardonner, justifier les crimes les plus atroces, les tueries les plus criminelles au nom de la paix et de la démocratie, de se contenter et de s'arranger avec les Mobutu, Pinochet, Eyadema, Videla, Batista et consorts ( dont Ben Ali) avec lequels on dîne, se congratule et se serre la main , que l'on aide et soutient et arme au nom de l'horreur que nous inspire des crimes en tout point identiques
Et pourtant aujourd'hui d 'aucuns, à gauche, n'hésitent pas à dénoncer "le Ministère de la parole et du verbiage...qui conduirait à la chienlit" et d'autres, éminents socialistes et juristes ( Beneti, Pascal, François etc...) n'hésitent pas à reconnaitre à cette démocratie " bien du mérite" et une si haute qualité qu'il ne convient même pas,comme le souhaite Montebourg, d'en ravaler la facade.
Comment pourrait-il en être autrement?
La démocratie réelle n'est que le curseur des rapports de force.Pas une valeur en soi pour autant qu'une valeur en soi existât. Même l'assassinat peut-être honoré, récompensé.
Mais il est aussi une valeur d 'embrouille.
C'est non seulement au nom de la Démocratie qu'on assassine, torture, viole, étouffe,comme autrefois au nom de la Liberté,mais c 'est aussi en son nom qu'on baîllonne tous ceux qui essaient de trouver à la Démocratie une autre définition, un autre champ d 'application, une autre voie que celle , lamentable, que nous connaissons.
En s 'attaquant par exemple au système électoral.
Avec instillation de la proportionnelle, vote des étrangers travailleurs aux élections locales.
Mais aussi cumul des mandats ( système à points), referendum d 'initiative populaire, Débat Public revitalisé, élection du Sénat, réduction drastique du nombre des sénateurs et des députés, suppression du Conseil Général et des Communes au bénéfice des Intercommunes et des Régions. La France qui a le nombre d 'élus plus de 12 fois plus importants que la moyenne européenne ne peut soupoudrer ses élus qui ont tendance à cumuler et ainsi constituer un échelon professionnel entre la décision et le citoyen.
Ainsis retouchée sérieusement la facade républicaine n 'en est pas pour autant démocratique si l'on ne cesse de répéter à l'envi que le peuple ne s 'interesse pas à ces questions et qu'il faut laisser les " specialistes" et autres experts débattre entre eux de ce qui sera bon pour tous.
D'où la nécessité du recours à la démocratie non plus représentative mais participative dont la forme la plus achevée aujourd'hui est le Débat Public.
D'où la nécessité d'une circulation de l'information et non son stockage dans des "secret-defense" universitaires, ministériels...
D'où la nécessité d'une gestion de plus en plus tournée vers l'auto-gestion des secteurs avec ce que cela représente de formation.
D'où la nécessité du retour d'un étatisme fondamental.( Bancaire, entre autre)
D'où l'importance d'une presse libre et responsable ( c 'est à dire sanctionnable) et le renforcement de ses relais auprès de ses publics.D'où une gestion partidiaire des réseaux médias nationaux....etc... la Démocratie ne peut se contenter des restes peu appétisants qu'on lui laisse à rogner même si le PS s'en contente. La lutte pour la Démocratie est la seule qui vaille la peine de s'y consacrer . Le "reste" suivra car dans démocratie il y a Justice, il y a Egalité, il y a Liberté.