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Billet de blog 4 juin 2011

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Osons le machisme

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Nos aînés , Dieu et mon bistrotier merci, n'avaient pas ces puériles pudeurs de pucelles pubères ; ils ne se cachaient pas derrière leur doigt aussi dressé fut-il et nommaient un chat un chat. Tout Paris se gaussait des fièvres du roi et chaque matin interrogeait ses gazettes pour savoir si Louis le XVIème avait en cette nuit pousser son déduit chez Marie-Antoinette. Rien n'était caché des secrétions de l'une et des crêtes de l'autre, chacun savait le frère du roi XIV ème, Monsieur, plus pédé qu'un phoque samoyède qui ne s'en cachait pas et au contraire faisait tout, en passant par le Lorraine, pour bien qu'on le sache. Bref on n'était pas bégueule et ne considérait point que l' interdit de certains mots en bouche vous rendait l'haleine plus fraîche et le defaut de spectateurs le méfait plus innocent..Aujourd'hui au contraire on refuse tout. Et les mots -qui ne sont que fleurs de graines en sol- et les faits. On n''utilise plus les youpins, nègres, crouilles, niakwe, pédé, fiotte, salope comme si en refusant de s'en salir la bouche on tuait en même temps le racisme le machisme et autres calamités qu'ils exhiberaient sur la place publique.Pire, nier la shoah est un crime. Mais nier le génocide indien qui fit quand même 200 millions de morts est parfaitement discutable malgré les preuves là aussi inconstestables que les historiens peuvent apporter.Quand aux chiffres de la traite nègrière on travaille à la louche. Certains parlent de 20 d'autres de 30 millions de morts.Certains peuvent même écrire qu'elle fut bénéfique, pour l'Amérique s'entend.

Mais en s'offusquant de tout, des mots comme des faits, on banalise, égalise, normalise, tout. Une tentative d'infraction ou de viol est un viol et/ou une infraction. Que je sois tenté de mettre le feu à la baraque de mon meilleur ennemi et/ou de lui casser la gueule et le faire revient au même.Quant à la tentation de vous mettre, Madame, la main au cul, Foutre Dieu! c 'est sacrilège. Pire que d'uriner à la face du Christ .Je dis tentation car, en honnête homme, je ne le ferai pas. Tel n'est pas mon fantasme. Mais avouez, Madame, Mademoiselle, que souvent vous faîtes et fîtes tout pour que je le fasse. Le pantalon taille basse, la jupe ras le bonbon, la fine bretelle du corsage souvent tombée, le chemisier large ouvert sur vos pommes jumelles, le khol des yeux, le chaloupé de la démarche, l'ajusté du collant qui dessinent les formes, la résille du bas, la soie d'un mini-slip, la douceur de la peau que permettent les huiles, la minceur d'une taille travaillée aux argans, l'utilisation qui est faite à jets continus de ce qui nous plait tant pour vanter les mérite des yaourts des voitures des parfums et des couches-culottes, attestent, de façon éclatante, à l'évidence, que rien, ni personne ni vous, ne me considèrent comme un angelot, un indifferent de la chose et à toutes les tentations que vous me glissez sous l'oeil et bientôt sous la main.Au contraire. Vous, Madame, et les publicitaires que vous servez et derrière eux les patrons et leurs bourgeoises dames patronesses qui sont prêtes sans arrêt à me les couper, s'acharnent à, d'abord, provoquer et titiller avec ardeur ces instincts salaces et insupportables de primate, roturier de surcroit que vous êtes, toutes dîtes vous, prêtes à rouer de coups et strier de griffes dés qu'ils osent se manifester.Osez le féminisme , Mesdames mais, de grâce, ne me cassez pas les couilles! Osez, Osez, civilisez nous, enfantez nous, faites du barbare que je suis un être de paix et d 'élégance, mais, de grace, ne me coupez pas les couilles. L'enfer n'a pas de sexe où vous nous conduiriez!

Osons le féminisme, nous les hommes, reconnaissons et aimons cettte femme qui est en nous. Osons le machisme, cet homme qui est en moi et qui est moi. Macho disent elles!! le rouleau dressé face à mon bâton tendu!

Comme si il n'y avait que des femmes victimes! Comme si les femmes n'étaient pas, comme les hommes, et dans les mêmes proportions, des allumeuses, des séductrices, des cancanières, des menteuses, des hypocrites, des salopes, frustrée, acariatres, colériques, jalouses, radines, et faussement vierges.Comme si jamais elles n'avaient fait à quiconque des enfants dans le dos, n'avaient jamais trompé, menti, joué, entubé, volé, battu, et comme si tous les hommes n'étaient que des irresponsables dominants maniant le fouet et la cravache, l'ordre, et la certitude de l'impunité!, bref des beaufs dessinés par Cabu.

Le retour de l'Ordre moral, d'une Eglise traditionaliste et laïque qui tient, chaque jour, concile et considére les années soixante huitardes-festives et provocantes- comme une effroyable erreur de jeunesse qu'il convient à tout prix de bannir des mémoires, et, sous couvert du Bien Commun, se permet d'ouvrir la porte du gynéco ou du dentiste où ma femme se fait ausculter, ferme les piscines quand les femmes s'y baignent, harcèle les hommes aux regards indiscrets, coupe les mains balladeuses, enlève la cigarette du bec, le portable de l'oreille, hurle à la sideration quand on voit un ami menotté, bref pousse des cris d'orfraie pour un oui, un non, un rien, une ombre, une tentative, une baliverne, alors que, dans le même temps et sous les mêmes regards, les mêmes donneurs de leçons, les mêmes curés et nonnes des nouvelles bonnes consciences, tous ces abbés et abbesses de cour à la bouche vermeille et aux doigts vengeurs trempés dans le jus de tous les Evangiles, bombardent sans remords le Palais Présidentiel de la Cote d 'Ivoire- plus de deux cents morts- tuent un fils de Khadafi- consideré soudain,brusquement, et sans qu'on s'y attende, comme un des bourreaux patenté de l'Humanité toute entière, assassinent chaque jour en Afghanistan enfants et vieillards au pretexte que la burqa fait tâche dans des paysages grandioses, acceptent que l' ONU viole au Congo, par centaines, des femmes certes mais qui ne sont que congolaises, acceptent, de la même manière, que l' Inde ne poursuivent pas du glaive de sa Justice les maris vitrioleurs à qui on ne paie pas la dot, fait à DSK la Une de mille journaux en oubliant qu'en Syrie on tue des enfants....

A se nombriliser, à s'engendarmer pour des riens, des tentatives, des regards, des rumeurs, des symboles et des signes on oublie trop souvent la vraie violence, celle qui tue, torture dans les prisons de Guantanamo et d 'ailleurs et provoque après des heures de mâle souffrance "mort d 'hommme". C 'est l' Occident, si pudibond, puritain, putasssier,qui, souvent l'organise, l'exécute et la sème. Cet Occident si délicat, ce Tartuffe au mouchoir percé qui refuse de voir ce qu'il met en scène, la mort Car ne vous en déplaise même si cela va lever le coeur des vierges effarouchées mieux vaut bite en bouche que couteau en coeur et surtout tout l'arsenal des tortures pratiquées par ces mêmes qui hurlent d'effroi à l'un mais s'indifffère quand on ondoie, brûle avec des cigarettes, sodomise avec des balais, et tétanise à l'électricité.

Puis il y a cette autre mort qui se répand, plus insidieuse, une mort de lèpre et de rognure devenue emblème de notre temps, le doute, le soupçon.

Les mensonges ont été si vastes, permanents, les cachotteries si manifestes et depuis si longtemps! Comment croire le PS qui mentit sur l'état de santé du capitaine, ses amours adultères, le financement du Parti, la mort d'un militant de Green Peace en Australie, la grotte d 'Ouvea, Urba, la françafrique et combien et combien de mensonges déliberés petits et gros, comment accepter que ceux là qui étaient censé nous représenter et nous défendre aient mis leurs doigts dans cette confiture , le luxe, qui n'est rien d 'autre que la sueur non payée des travailleurs. Comment croire les Etats,comment croire les Partis, les Ministres des uns et des autres, Les Poutine et les Berlusconi, les Bush et les Blair qui déliberemment nous certifient que l'Iraq possède des armes de destructions massives, tous ces politiciens vereux, incompétents, compromis, alors que depuis si longtemps ils nous donnent et nous offrent gratis le spectacle de leur goujaterie insigne, de leurs mensonges plus gros que leur sens de l'honneur. Les avions renifleurs de la presse ne servant qu'a pallier les insuffisances d'une Justice, d'une Police à la botte, ici comme partout, alors qu'il ne lui revient nullement au regard de l'exiguïté de ses moyens d'enquêter comme on dit.

Aussi est -il devenu banal de douter. Le doute est à l'époque non une technique de penser mais un chancre des sentiments, une métastase. C'est sur ce soupçon que se construisent les paranos, les complots et le Réseau Voltaire- "On ne nous dit pas tout" - à partir duquel va se développer un populisme tant droitier que gauchiste c 'est à dire -trêve de définitions- une pensée politique qui entend contourner et mettre en doute et se passer de la représentation -la Chambre, le Sénat - bref se méfie des parlementaires...donc de la démocratie telle qu'elle est ... bien malade effectivement.Et sur laquelle peu de médecins se penchent.Il est des abîmes qui donnent le vertige!!!

Mais, Mesdames, ne considerez pas que votre combat revient à nous casser les couilles, nous couper les mains, baisser nos regards, éteindre nos voix et nos chansons, péter les cordes des guitares surgies sous vos balcons!!! Ce n'est pas le Glaive qui fait la politique mais la tête qui commande à la main. La Phalocratie n'est pas le fait des hommes, elle est comme l'enfer et les anges, par delà le désir .Aussi convient-il, à mon très humble avis, que vous nous aidiez, vous êtes notre dernière chance, à dresser au fronton de notre vie publique à coté des Liberte-Egalité-Fraternité, pour lesquelles tant et tant ont tant donné, les nouveaux maîtres mots que sont légereté-flexibilité et décentralisation c 'est à dire que vous impulsiez un système, un paragdime nouveau, qui nous servirait de matrice,qui soit marqué des signes que je qualifierais de féminin et/ou de maternant - Frohmm- étant bien entendu que sous ces mots il n'y a ni femmes ni mères ni putes ni soumises mais des fonctions

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