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Billet de blog 7 janvier 2014

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et si nous reparlions d'hier et de Bourgui?

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Bon, il y eut Woerth, ses amitiés coupables, ses sympathies huppées, ses pratiques discrètes et néanmoins mafieuses . Puis Takiedine qui lui ne fait pas dans la dentelle et le beau monde, dans les débris aristocrates d'une nouvelle bourgeoisie de robe mais dans l'affairisme libanais, le monde interlope et international, le rastaquoèrisme, la bagouse d 'évêque et le mocassin bicolore. Il y a enfin Cahuzac si proche de Woerth qu'on peut les confondre.
Tous ont été karcherisés , passés aux détecteurs de mensonge et de vie par Mediapart.

Nous nous en réjouissons. Que les malins se fassent prendre plus ou moins la main dans la poche du voisin, et l'avoir réfugié en Suisse, bref que l'on nous démontre qu'il y a tromperie sur la marchandise politique, que ces beaux messieurs compétents dévoués et polis ne sont que des voyous adroits, qu'il y a une criminalité en col blanc et manchettes assorties qui jamais n'a porté des noms à consonance étrangère et des capuches, semble bien nettoyer quelque peu les écuries d 'Augias .

Reste à savoir maintenant si la plume est l'outil adéquat pour un semblable projet où Hercule employa toute sa force légendaire, et l'aide des chevaux et de l'artillerie du Roi.

Reste à savoir si le jet d 'eau et d 'encre sur un tel tas de fumier va nous permettre de vivre la démocratie sur un sol sain et avec d'autres parfums à respirer que les mauvaises haleines de ceux qui tiennent le crachoir.

Mais là n'est pas tant la question,

Mais dans le fait, qui m étonne, que Mediaprt ne se soit pas insurgé dans le tourbillon Karachi, Clearstream, Takiedine, Woerth, Cahuzac et d 'autres dont les noms m'échappent, contre les aventures et mésaventures et déclarations de Robert Bourgui.

Dans son interview en Septembre 2011 au Journal du Dimanche, Bourgui révèle, dans le détails et comme un repenti, les mœurs des dirigeants français en matière de gangstérisme d’État. Il évoque les 2,2 millions d'euros que l'ancien président Laurent Gbagbo aurait donnés à Jacques Chirac comme "contribution" à sa campagne électorale de 2002 .Il affirme avoir remis cette somme en « mains propres » à Dominique de Villepin, alors secrétaire général de l'Elysée.( avouons que l'expression à de quoi faire sourire!!)
En réalité, les révélations de Robert Bourgi ne tombaient pas comme la foudre d'un ciel serein .

Déjà en 2003 Alain Toussaint, Conseiller de Laurent G bagbo, avait menaçait de Villepin «  Nous aussi nous avons des dossiers » avait-il déclaré après s'être étonné des réactions françaises après «  les largesses que nous avons eues » Il menaçait alors le Gouvernement Chirac qu'il accusait de couvrir voire d'aider les rebelles qui venant du Burkina voisin menaçaient le Nord du Pays. Effectivement Chirac et son ministre avaient foulé au pied les accords France-Cote d 'Ivoire et, reconnaissant les rebelles, proposaient Marcousis et la mission Licorne dont on sait – mal- que loin d 'être une force d'interposition elle allait devenir le bras armé et le soutien de la rébellion pour renverser Gbagbo. De son côté, Mamadou Koulibaly-ancien numéro 2 du régime de Laurent Gbagbo- a confirmé la remise de 3 millions de dollars à Dominique de Villepin aprés le "harcèlement" auquel le clan Chirac avait soumis les autorités ivoiriennes de l’époque pour qu’elles paient leur obole françafricaine. Il vient de récidiver dans une déclaration à l’AFP. "J’ai dit au Président Gbagbo que nous étions un pays pauvre et que nous n’avions pas d’argent à financer des élections d’hommes politiques des pays riches", se souvient-il, rappelant que Robert Bourgi avait évoqué les vertus de la "générosité".

Mais par delà les « oboles » ivoiriennes Bourgui parle des oboles de Campoare – qui étaient disssimulées dans des djembés- de celles de Bongo Omar, le parrain, bref de toutes ces dictateurs que la France couve et couvre de ses ailes protectrices et dont Bourgui était le missi domici,le messager, le porteur de valises.

Bref tout porte à croire, responsabilité et connaissances de celui qui déclare, et se repens- déclarations de nombreux protagonistes ,que la campagne 2002 de Chirac fut payée en partie de façon, illégale par les » petits poussins noirs ».

Mais que devient l'enquête ? Comment se fait il, plus d 'un an après cette révélation, que la Presse et Mediapart en particulier n'en souffle mot, même par la bande, quand on apprend, récemment, que Bourgui , le repenti, le sortant de l'ombre, parlant enfin clair et semblant dire une vérité qui l'étouffait, suspendu par le barreau de Paris pour deux ans, dont six mois ferme vient à nouveau de recouvrer ses droits?

En 2011 Une procédure disciplinaire avait été ouverte contre lui par l'Ordre des avocats de Paris .Le rapport de déontologie commandité par l'Ordre des avocats de Paris lui reproche ‘des manquements aux obligations déontologiques des avocats comme la violation du secret professionnel ou le conflit d'intérêt’.

En 2014 Bourgui à nouveau a retrouver sans coup férir et dans l'indifférence et l'oubli général son rang d 'avocat...

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