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Billet de blog 7 juin 2013

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Chinon : une commémoration communicationnelle.ou comment prendre vessie pour lanterne et ma guenon pour une star du hip-hop

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Il était une fois, à la fin des années 1980, un médecin parisien qui revendiquant fortement sa judaïté trouvait que Chinon, petite ville, grand renom pour être la patrie de Rabelais et aussi celle de Richard cœur de Lion, n'en faisait pas assez quant au massacre de 160 juifs ..en 1321, c 'est à dire à l'époque où l'Europe entière s' enflammait contre les juifs au prétexte, répété ad nauseam, qu'ils empoisonnaient les puits.
A cette époque, nos rois ,et le plus saint d'entre eux, Louis IX, qui fut canonisé, maniaient effectivement l'épée contre les infidèles et sous prétexte de libérer le tombeau de leur Seigneur massacraient à tour de bras ceux qui ne pensaient pas comme eux, en occurence les mahométans...mais aussi les juifs que l'on soupçonnait de financer leurs armées, mais que l'on assasssinait surtout parce que cela évitait souvent de rembourser les dettes qu'on avait envers eux. Car, et bien qu'on leur interdît de le faire, ils pratiquaient, partout où on avait permis qu'ils s'installâssent, l'usure, bien qu'ils portâssent, autre obligation, la rouelle, cet ancêtre de l'étoile jaune, qui était alors ronde et rouge.

Plus de deux cent villages en Europe furent ainsi, au 14ème, le théâtre d'exécutions sommaires de quelques dizaines de familles juives installées là par la mansuétude des princes.

Dont Chinon dont Yves Dauge fut Maire comme il fut député de cette circonscription afin d'en être le senateur -jusqu'en 2011-donc une forte personnalité locale ayant présidé et assisté et acccompagné tous les grands travaux d'urbanisme depuis Mittérand dont il fut un fidèle compagnon. Donc quelqu'un dont le carnet d 'adresse est plus épais que mon compte en banque.
Toujours est -il que, sur les instances de ce médecin parisien, Dauge se mit en tête de feuilleter le grand mille feuilles de l'administration française. Fondation de France, Mairie, Conseil Général, Conseil Régional, Drac et que sais je,  qui sur l'impulsion d'un seul ,pendant 15 ans, se penchèrent sur la question et aboutirent, récemment ,à montrer, dans une église, l'Eglise Saint Mexme, deux pipettes de verre posées à même le sol, de 1 mètre de long, séparées de quelques dizaines de centimètrtes , pas plus grosses que mon pouce.L'une est remplie d'un liquide blanc. L'autre d'un liquide noir. Point final. C'est Emmanuel Saulnier qui signe cette bavure.

Je dis bien bavure car le dit sculpteur, présenté par la presse locale comme de « renommée internationale »est surtout connu à Annecy et à Strasbourg, qui n'attestent nullement de son " internationalité" . Il a décidé, dés les années 80, de faire des sculptures en verre et d 'y ajouter de l'eau Comme Kosice, que j'ai croisé en 1966 à Buenos Aires et qui, originaire de Hongrie, est lui véritablement d 'envergure internationale, figurant dans tous les grands livres d'histoire de l'art. Ce Monsieur, apparemment bien introduit et taiseux en tout ce qui concerne Kosice, est, lui, un inconnu .

Raison de plus pour lui confier une tâche exigeante : Rendre compte d'un massacre.

Du massacre des juifs de 1341, en oubliant le massacres des protestants lors de la Saint Barthelmy dans cette même ville, un siècle et demi après et qui fit plus de 160 morts.

En oubliant le massacre des aristos dans cette même ville qui n'avaient, pour beaucoup, que le tort d 'être né du mauvais coté, encore un siècle et demi aprés.

En oubliant le fait que l'Eglise a beni, souhaité, organisé, ces massacres.
Église qui aujourd'hui accueille en son sein cette « stèle ».Occasion d'une repentance ? Nenni.

Occassion de donner à lire le travail -sur ce sujet-de l' historienne Anne Holtman-Mares que l'on ne trouve nulle part ?Nenni.

Stèle qui, par ailleurs, n'atteste pas de la souffrance des brûlés, l'horreur des massacres, qu'elles qu'ils soient ,mais de la suffisance d'un prétendu artiste et la connivence d'une petite bande de princes de la République qui veulent à grand frais nous imposer des commémorations bancales et des œuvres encore plus bancales.

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