Une nouvelle fois vient de se tenir à Paris ce 6 Février un de ces grands rassemblements tendant, en présence de quelques chefs d 'états africains, a relancer et consolider la coopération économique entre la France et ses anciennes colonies.
Nous avions déjà, en mai 2010, rendu compte sous le titre " Bon appétit, messieurs!" de la réunion de Nice, qui avait le même objectif, puis de celle de décembre 2012.
hutte://blogs.mediapart.fr/blog/kakadoundiaye/041213/le-forum-afrique-bercy-et-lignoble-contribution-de-vedrine
Rien n'a changé.
Sinon que le projet se peaufine avec la nomination de Lionel ZINSOU comme maître d 'œuvre.
Brillant économiste et banquier, Zinzou, neveu de l'ancien chez d’État, Emile Zinzou, est conseiller de l'actuel président,Yayi Boni, et surtout connu pour avoir travaillé chez Rochschild - à PAI Partners - et entretenir avec Fabius des liens amicaux.
Afroptimiste, il est de ceux qui depuis quelques années insistent sur le potentiel minier africain et sur les opportunités que de tels gisements représentent pour d'éventuels investisseurs, rejoignant la ligne Vedrine qui, avant toute chose, veille à la bonne santé des investisseurs et non à celle des africains.
L'embrasement de l'Afrique depuis 5 ans avec la déstabilisation libyenne, la guerre du Mali, la montée en puissance de Boko-Haram, les troubles en RCA, sans que cessent les guerres en RDC ne semble pas troubler nos analystes.
Seul, à Paris, Bongo semble plaider pour un investissement qui ne soit pas que minier et sur l'obligation pour les firmes de traiter sur place partie des matières premières extraites des sous-sols. Mais dans leurs bulles spéculatives, le réseau des investisseurs, auquel participe Richard Attias depuis New York, semble plus interessé par l'opportunité d'un jack-pot et a constitution d'une petite bourgeoisie avide de biens de consommation ,
Rien de bon ne pourra, tant pour l'Afrique que pour la France, jamais sortir de cette vison impulsée par les Banques qui nient que Afrique est en régression, qu'elle est la proie des flammes dont l'origine est justement à chercher dans les mauvais traitements imposés que les nouveaux investisseurs entendent continuer et approfondir.