Le Cannabis Social Club, est une fédération de petits groupes de producteurs-fumeurs de cannabis hostiles à la vente en réseau, mais décidés également à continuer à faire usage de leur drogue.
A Tours, comme dans d'autres villes, ces militants ont déposé, lundi, les statuts d'association, les fameux Cannabis Social Club. Leur porte-parole tourangeau, Dominique Broc, avait mis la charrue avant les bœufs puisqu'il avait déposé, au début du mois, à la Préfecture de Tours, les statuts d'une fédération avant que les associations n'aient été officiellement créés.
D'après lui, il existe environ 400 clubs en France. Chacun regroupe une dizaine de fumeurs qui se fournit en dehors des réseaux mafieux. Le procureur de Tours va d'ailleurs attaquer cette démarche devant le tribunal d'instance car, pour lui, la fédération se trouve sans objet. Pour l'association dont les statuts ont été déposés lundi, le préfet peut aussi saisir le procureur « si l'examen des pièces de déclaration de l'association révèle un objet illicite aux fins d'engager une procédure judiciaire de dissolution ».
Le porte-parole des Cannabis Social Club,Dominique Broc, groupements de cultivateurs de cannabis qui se partagent leur production sans en faire commerce, sera jugé lundi pour usage et détention illicite de drogue à Tours, où il entend défendre la dépénalisation du cannabis et l'autoproduction. Ce jardinier de 44 ans milite depuis de nombreuses années pour l'autoculture de cannabis. A son domicile d'Esvres-sur-Indre (Indre-et-Loire), il cultivait une dizaine de mètres carrés de plants de chanvre. Le 21 février, il a été interpellé chez lui, où les gendarmes ont saisi 126 plants et 26 g de cannabis. Convoqué devant le tribunal correctionnel de Tours, il encourt jusqu'à dix ans de prison et 750.000 euros d'amende.
Plus, beaucoup plus, que Jerôme Cahuzac, soit dit en passant.