Ce que je vais dire, écrire, est ,en soi, un crime. Un crime par rapport à 50 années de militance de par le monde, un crime par rapport à tous mes engagements serments et certitudes.
Un crime vis à vis de l'Histoire.
Regardant, après l'assassinat de Clément Meric, la photo de ceux qui sont suspectés d'être ses tortionnaires et assassins, marchant au pas, brandissant leur chiffon comme des bébés leur doudou, gros bras et ,sous le crâne rasé, une cervelle de poulet. Surs d'eux mêmes et de leur foi, croisés d'idées aussi ridicules qu'immatures avec lesquelles, jadis, on faisait des héros, ils ont quelque chose d 'attachant et de repoussant à la fois.
Repoussant car rien n'est plus stupide que le corpus d 'idées qu'ils défendent et pour lequel ils sont prêts à partir au combat.
Attachant car, in fine, ils sont moins dangereux que tous ces gentils politiciens, calés dans leur Voltaire, sous les ors et les désordres de la République, qui n'en finissent pas, dans leur mansuétude, de nous mentir, de nous tromper et de mener des politiques qui, nous le savons bien, nous conduisent, depuis déjà deux décennies, droit dans le mur.
Ils sont ceux que l'on montre du doigt, ceux que l'on méprise, ceux au visage du quel nous nous plaisons à cracher pour avoir défilé en marchant comme des oies quand nos élus marchent comme des canards, pour avoir assassiné lors d'une bagarre stupide un militant antifasciste quand nos élus en font tuer des centaines en Afghanistan, en Libye ou en Cote d 'Ivoire sans parler de ceux qui succombent sous leur propre angoisse née des conditions de vie qu'ils leur imposent.
Bal tragique à Paris : un mort.
Bal tragique à Florange, Joué les Tours,..... et des millions de travailleurs privés de dignité et d 'emplois.
Et contre qui se dirige la colère populaire ?
Ou du moins contre qui veut-on la diriger ?
Contre ses assassins en cravate, ces potiches incompétentes qui nous font prendre vessie pour lanterne et ma guenon pour une star du hop-hop ou une sténodactylo bulgare ?
Ils me sont plus sympathiques, c'est ce que je voulais dire, ces gueules d'abrutis congénitaux que nos énarques bedonnants que l'on reçoit sous des applaudissements alors que, chaque jour, ils mentent, chaque jour rabotent leurs promesses, chaque jour nous entraînent par leur impéritie et lâcheté dans une merde qui, chaque jour, augmente la quantité de ces décérébrés qui, interdits ou pas, un jour ou l'autre, reprendront cette rue que les syndicats ont désertée.
En fait ,en lisant Généreux dont le dernier livre « la dissocieté » est une somme imposante de clarté d'intelligence et de lumières sur notre monde, je me disais, que le grand tournant des années 80, qui est celui de l'abandon des relations régulatrices que l’État entretenait avec le marché -et partant ce qu'il appelle « la deuxième mondialisation » dans laquelle nous pataugeons - loin d 'être marquée par la montée des puissances tierces -Chine et Brics- qui nous feraient concurrence, l'est, surtout ,par la défausse du politique et que cette « politique » est d'abord socialiste et mitterandienne.
Bref, penser que seule la gauche pouvait faire passer une politique droitière, réactionnaire, entièrement aux bénéfices de la finances et réussir là où la droite aurait échoué, comme Sarko a échoué ,malgré son volontarisme et son cynisme de voyou, a parfaire une sodomie complète de notre économie, de nos droits sociaux et de notre pays, telle que la réalise Hollande et sa bande de petits bras et de couilles molles.